Le traitement clinique du cancer du col utérin localement évolué constitue un défi thérapeutique pour les gynécologues-cancérologues, les radiothérapeutes et les cancérologues médicaux. Malgré la mise en place de programmes de dépistage et l'existence de méthodes fiables permettant une détection précoce, le cancer du col n'est diagnostiqué, dans environ un cas sur quatre, qu'aux stades III ou IV. La norme thérapeutique actuelle chez les femmes aux stades III-IVA est la radiothérapie, tandis que, au stade IVB, seuls des traitements palliatifs sont indiqués. Les progrès techniques réalisés dans le secteur de la radiothérapie au cours des dernières décennies ont permis d'améliorer significativement le taux de survie à 5 ans des patientes au stade III. Cependant, l'évolution à long terme et la morbidité associée à la radiothérapie demeurent un problème important, et la probabilité à 5 ans pour ces femmes d'être en vie et de ne pas présenter de pathologie modérée ou sévère est décevante. Au cours des dernières années, de nouvelles stratégies thérapeutiques ont été testées pour le traitement du cancer du col utérin localement évolué. Les résultats des différents essais randomisés semblent mettre en avant la chimiothérapie et la radiothérapie concomitantes, ainsi que la chimiothérapie néoadjuvante suivie de la chirurgie radicale, comme étant les protocoles thérapeutiques les plus prometteurs à ce stade clinique. Des études de confirmation et de suivi sont toutefois nécessaires avant l'introduction de ces nouvelles approches thérapeutiques en pratique clinique. La chimiothérapie à base de platine et la radiothérapie sont toutes deux efficaces en traitement palliatif chez les patientes au stade IVB. Les plaintes cliniques, de même que la question de la qualité de vie, doivent être prises en compte lors du choix de l'approche thérapeutique dans ce groupe de patientes incurables.

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