Les progrès de la reconstruction chirurgicale des ruptures chroniques de la coiffe des rotateurs ont permis d’améliorer les résultats cliniques, mais des taux d’échec de 13à 94% ont toutefois été rapportés. Ces chiffres plutôt élevés peuvent s’expliquer par une mauvaise cicatrisation de la jonction os-tendon ainsi que par les changements musculo-tendineux consécutifs aux ruptures de la coiffe, notamment la rétraction et l’atrophie musculaires et l’infiltration graisseuse. D’importants travaux de recherche ont été mis en œuvre pour mieux comprendre ces changements pathologiques et proposer des traitements efficaces. Les techniques de renfort biologique incluant l’utilisation de divers facteurs de croissance, concentrés plaquettaires, cellules, matrices et médicaments ou d’une combinaison de ces méthodes, ont été étudiées. Il faut néanmoins souligner que l’on obtient un abondant tissu cicatriciel au lieu d’une enthèse physiologique. Même si la capacité des cytokines à améliorer la cicatrisation de la coiffe des rotateurs a été démontrée sur des modèles animaux, il existe peu d’informations sur la bonne concentration et le bon moment d’utilisation des plus de 1500cytokines qui interviennent dans le processus de cicatrisation. Seuls quelques éléments indiquent que les concentrés plaquettaires améliorent les résultats radiographiques, mais pas les résultats cliniques.

Utiliser les cellules souches pour renforcer biologiquement la reconstruction des ruptures de coiffe pourrait être très bénéfique, car elles peuvent se différencier en divers types de cellules impliquées dans la cicatrisation. Cependant, de nouvelles études sont nécessaires pour comprendre comment optimiser le potentiel de ces cellules de manière sûre et efficace. Cet article est une revue des options de renfort biologique rapportées dans la littérature scientifique.