Bilan de la mise en place d’un nouveau circuit de dispensation pour les médicaments contenant du valproate et ses dérivés - 12/12/17
Resumen |
Introduction |
L’Agence nationale de la Sécurité du Médicament a publié, en mai 2015, les nouvelles conditions de prescription et de délivrance du valproate et de ses dérivés suite aux risques élevés de malformations congénitales et d’apparition de troubles neuro-développementaux pour les enfants exposés in utero. De ce fait, le circuit de prescription et de dispensation a été modifié. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact de ces nouvelles modalités.
Matériels et méthode |
Pour chaque service, les médecins et les cadres ont été informés, les stocks de dotation ont été retirés pour être centralisés à la pharmacie. Une ordonnance type comportant les 9 références disponibles sur l’hôpital a été créée afin de permettre une dispensation nominative contrôlée par un interne en pharmacie pour une durée maximale de 7jours. Cette ordonnance mentionne notamment l’obligation de recueillir un accord de soins pour une initiation de traitement chez les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes. Un suivi par patient des prescriptions et dispensations a été mis en place ainsi qu’un archivage des ordonnances. Dans cette étude, les ordonnances datées du 1er janvier au 30 juin 2017 de chaque patient ont été analysées. Parallèlement, les données de dispensation sur cette période ont été recueillies et comparées à celles du premier semestre de l’année 2016.
Résultats et discussion |
Entre le 1er janvier et le 30 juin 2017, 60 patients (19 femmes et 41 hommes) ont été traités par un médicament contenant de l’acide valproïque pour un total de 235 dispensations, soit 3,9 ordonnances par patient. L’âge des patients est compris entre 3 et 91 ans (moyenne=51 ans). Quatre patientes (soit 7 %) ont fait l’objet d’un accord de soins (100 % des femmes pour lesquelles il était nécessaire), correspondant à 6 % des dispensations. Les ordonnances provenaient majoritairement des services de psychiatrie (64 %), de médecine interne (9,8 %) et de gériatrie aiguë (6,4 %). Les références les plus couramment prescrites étaient : Dépakine® buvable 200mg/mL (31 %), Dépakote® 500mg (22 %) et Dépakine chrono® 500mg (19 %). Lors du 1er semestre 2016, 8300 unités de traitement ont été dispensées versus 6649 au premier semestre 2017 soit une diminution de la consommation de 20 %.
Conclusion |
La sécurisation du circuit pharmaceutique a permis de sensibiliser le personnel médical et les patients aux risques liés aux traitements à base de valproate. Néanmoins, cette activité est chronophage pour les médecins, pharmaciens et infirmiers car 94 % des dispensations ne ciblent pas les patientes à risque. Par ailleurs, aucune intervention pharmaceutique significative n’a été effectuée sur la base de cette ordonnance partielle. Ainsi, il serait plus pertinent d’instaurer un contrôle pharmaceutique centré sur les initiations uniquement des patientes.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Valproate, Accord de soin, Circuit pharmaceutique
Esquema
Vol 52 - N° 4
P. 381 - décembre 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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