Le chylothorax idiopathique est une affection rare mais grave, pour laquelle la mise en place d’un traitement médical conservateur est associée à un nombre important de récidives. Il est alors nécessaire de recourir à une prise en charge chirurgicale complexe. La ligature du canal thoracique par thoracotomie est la principale technique employée, mais elle peut se révéler difficile en raison de la grande variabilité individuelle des ramifications du canal chez les carnivores domestiques. Pour maximiser les chances de succès, il est judicieux d’employer des techniques émergentes telles que l’imagerie de fluorescence proche infrarouge, afin d’optimiser la visualisation peropératoire du système lymphatique. Dans le cas présent, elle a permis l’identification de nombreuses branches qui n’avaient pas pu être détectées via les techniques conventionnelles. Le risque de récidive est également considérablement diminué par l’association avec d’autres techniques chirurgicales (péricardectomie, ablation de la citerne du chyle, omentalisation pleurale), rendant cette procédure lourde et invasive. Le recours, comme ici, à des techniques chirurgicales mini-invasives telles que la thoracoscopie et la laparoscopie, facilitées par l’usage de l’imagerie de fluorescence proche infrarouge, est par conséquent particulièrement pertinent et pourrait constituer la référence à l’avenir.

Idiopathic chylothorax is a rare but severe disease, for which conservative therapy is often associated with incomplete resolution and could require a complex surgical treatment. Thoracic duct ligation by thoracotomy is the most commonly performed surgical technique, but it can sometimes be delicate considering the major individual variability of the thoracic duct divisions in small animals. The use of emerging lymphatic imaging technologies such as near-infrared fluorescence can optimize the intraoperative visualization of the lymphatic system. In the present case, it allowed identification of divisions that had not been detected using conventional imaging techniques. The outcome can also be improved by associating the thoracic duct ligation with other surgical techniques (pericardectomy, cisterna chyli ablation, pleural omentalisation), making this surgical procedure utterly invasive. Recourse to minimally invasive surgical techniques, such as video-assisted thoracic and abdominal surgeries facilitated by near-infrared fluorescent imaging as presented here, is therefore especially relevant and could constitute the reference in the future.