L’incidence des réactions d’hypersensibilité immédiate (HI) aux produits de contraste gadolinés (PCG) varie entre 0,004 et 0,01 %. Les réactions d’HI sont de gravité variable.

L’objectif de notre étude était d’évaluer la pertinence des tests cutanés avec les PCG pour déterminer la nature allergique de l’HI et rechercher une sensibilité croisée entre les PCG.

Il s’agit d’une étude rétrospective, unicentrique de septembre 2012 à novembre 2017 au CHU de Nancy incluant les patients ayant bénéficié d’un bilan allergologique d’une réaction d’HI aux PCG. Les prick-tests (PT) et intra-dermoréactions (IDR) ont été réalisé conformément aux recommandations émises par l’ENDA et l’EAACI.

Sur 117 patients vus pour suspicion d’allergie au PCG, 17 patients ayant présenté une réaction d’HI selon la classification de Ring et Messmer, ont été retenus.

Onze patients ont présenté une réaction de grade 1, 5 patients une réaction de grade 2 et un patient une réaction de grade 3.

Huit patients sur 17 avaient des IDR positives avec le PCG injecté : 6 parmi 11 grades I, 2 parmi 5 grades II ; le PT était positif chez l’unique patient ayant présenté une réaction de grade III.

Une sensibilité étendue aux autres PCG était observée chez 3 patients. Ces dernières ne concernaient que les molécules analogues sur le plan structural à savoir appartenant au groupe macrocyclique ou au groupe linéaire.

Cette étude montre l’intérêt des tests cutanés dans l’exploration des réactions d’HI aux PCG et souligne la nécessité d’une sélection drastique des patients à tester : seules les HI correspondant à un des grades de la classification de Ring et Messmer doivent être explorées. Les prick-tests doivent être réalisés dans les réactions graves sévères.

Malgré le peu de cas recensés, il apparaît que la recherche d’une sensibilisation étendue aux autres PCG révèle une sensibilité croisée intra classe : macrocyclique ou linéaire.