L’observance est le degré de concordance entre le comportement d’un sujet et les prescriptions et les recommandations médicales. L’objectif de notre étude est de déterminer l’impact de l’observance sur le contrôle de l’asthme.

Il s’agit d’une étude prospective monocentrique qui concerne les patients suivis pour asthme à l’hôpital Moulay Youssef CHU Ibn Sina de Rabat entre janvier 2016 à décembre 2017.

Nous avons inclus 103 patients avec une moyenne d’âge de 30±15 ans ; le sex-ratio est de 0,9.

L’asthme est non contrôlé chez 54 % des patients et bien contrôlé chez 46 % selon le CAT ; les patients qui ont un asthme non contrôlé ne respectent pas les rendez-vous des consultations dans 59 % des cas, ne savent pas utiliser les dispositives inhalatoires dans 64,8 % des cas, et prennent des doses inférieures aux doses prescrites par le médecin dans 53,7 % des cas. Alors que les patients bien contrôlées ont une bonne observance dans 86 % des cas. Ses chiffres sont statistiquement significatifs.

Une revue systématique sur l’observance a été publiée par Cochrane et al. a objectivé que les critères de définition de l’observance sont très variables d’une étude à l’autre. Quatre études cas-témoins identifiées ont montré que l’inobservance était un facteur de risque de non-contrôle de l’asthme, ce qui concorde avec les résultas notre étude. La fréquence de l’inobservance est très variable d’une étude à l’autre, il peut aller jusqu’à 60 % voire 80 % selon les populations et les critères utilisés. Dans notre étude, la fréquence est de 60 %.

L’observance est difficile à mesurer de façon fiable, son appréciation repose essentiellement sur les jugements du médecin d’après les données de l’interrogatoire.

L’inobservance est un facteur important de non contrôle de l’asthme, l’éducation thérapeutique reste le principal moyen pour l’amélioration.