Botulinum neurotoxin A injection for the treatment of epiphora with patent lacrymal ducts - 10/05/18
Injection de neurotoxine botulique A dans le traitement des larmoiements à voies lacrymales perméables
Summary |
Headings |
Retrospective longitudinal study to evaluate the efficacy of botulinum neurotoxin A (BoNT/A) therapy for epiphora with patent lacrimal ducts.
Background/purpose |
BoNT/A has been used since 2000 in axillary hyperhidrosis to reduce sweat secretion. Some isolated cases of hyperlacrimation or crocodile tear syndrome have been treated with BoNT/A on this basis. We report our experience in the treatment of tearing despite patent lacrimal ducts by BoNT/A injection into the lacrimal gland.
Methods |
We reviewed qualitative and quantitative criteria to evaluate the degree of improvement of epiphora after BoNT/A injections in the palpebral lobe of the lacrimal gland in patients referred for epiphora despite patent lacrimal ducts between 2009 and 2016. Epiphora was graded using a functional questionnaire, Munk score and Schirmer test performed before and after the injections. Side effects were recorded.
Results |
Sixty-five palpebral lacrimal glands of forty-two patients with epiphora despite patent lacrimal ducts, of mean age 65 years, sex ratio 0.8, were treated with BoNT/A (IncobotulinumtoxinA, XEOMIN®, MERZ Pharma France) from April 2009 to April 2016. The etiology of the epiphora was represented by 56 paroxysmal lacrimal hypersecretion, 2 crocodile tear syndrome and 7 facial palsies. No conventional medical or surgical treatment had been effective in these cases. The technique of injection, dilution and dosage of BoNT/A were specific. We re-injected 33/65 cases a second time upon patient request due to recurrence of epiphora, 16/65 cases three times, 8/65 cases four times, 6/65 cases five times and 3/65 six times. The Schirmer's test measured a decrease of lacrimal secretion in 51/65 glands (78%) after the first botulinum neurotoxin injection. Side effects were limited to ptosis in 2 cases (3%) and six patients (9%) with rapidly regressing diplopia. Two patients experienced immediate lacrimal gland hematoma (3%) with no sequelae. The authors describe the injection techniques, the dosage, the volume and concentration of BoNT/A.
Conclusion |
Patients with intractable epiphora despite patent lacrimal ducts can be effectively treated with BoNT/A (IncobotulinumtoxinA) injection into the palpebral lobe of the lacrimal gland. Most of the patients (80%) were very satisfied with few side effects (hematoma, ptosis or mild diplopia lasting from 3 days to 3 weeks). More studies are needed to delineate which types of epiphora can be treated with BoNT A.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Résumé |
Étude rétrospective évaluant l’efficacité de la toxine botulique A (BoNT/A) dans le traitement des larmoiements à voies lacrymales perméables.
Contexte |
La BoNT/A est utilisée depuis 2000 pour diminuer la sécrétion sudoripare dans l’hyperhydrose axillaire. Quelques cas isolés d’hyperlacrimation dans le syndrome des larmes de crocodile ont été traités par injection de BoNT/A dans la glande lacrymale. Nous rapportons notre expérience dans le traitement des larmoiements à voies lacrymales perméables par injection de BoNT/A dans la glande lacrymale.
Méthodes |
Nous avons évalué de façon qualitative et quantitative l’amélioration de l’épiphora après injection de BoNT/A dans la glande lacrymale principale dans sa portion palpébrale chez les patients adressés pour épiphora à voies lacrymales perméables de 2009 à 2016. Les scores d’évaluation ont reposé sur un questionnaire fonctionnel, le score de Munk et le test de Schirmer, tests réalisés avant et après les injections. Les effets secondaires ont été analysés.
Résultats |
Soixante-cinq glandes lacrymales, de quarante-deux patients ayant un épiphora à voies lacrymales perméables ont été injectées en consultation externe avec une BoNT/A (IncobotulinumtoxinA, XEOMIN®, MERZ Pharma France), d’avril 2009 à avril 2016. Les étiologies de l’épiphora étaient représentées par 56 hypersécrétions isolées, 2 syndromes des larmes de crocodile et 7 paralysies faciales. Les patients nous étaient adressés pour épiphora persistant après échec des traitements conventionnels médicaux ou chirurgicaux. La technique d’injection, la dilution et le dosage de BoNT/A sont explicités. Nous avons réinjecté une deuxième fois 33/65 cas à la demande des patients en raison de la récidive de l’épiphora, une troisième fois 16/65 cas, une quatrième fois 8/65 cas, une cinquième fois 6/65 cas et une sixième fois 3/65 cas. Le test de Schirmer a montré une diminution de la quantité de larmes secrétées dans 51/65 glandes lacrymales (78 %) après l’injection de neurotoxine botulique. Les effets secondaires se sont limités à 2 cas de ptosis (3 %) et 6 diplopies (9 %) rapidement régressives. Un hématome de la glande lacrymale est survenu dans 2 cas (3 %) au décours immédiat de l’injection, sans conséquence ultérieure.
Conclusion |
Les patients atteints de larmoiements irréductibles, à voies lacrymales perméables, peuvent être traités par injection de neurotoxine botulique A (IncobotulinumtoxinA) dans la glande lacrymale principale dans sa portion palpébrale. Les patients se sont révélés satisfaits à 80 % avec peu d’effets secondaires (hématome, ptosis ou diplopie) spontanément régressifs en moins de 3 semaines. D’autres études sont nécessaires pour préciser les indications et le schéma thérapeutique des injections de neurotoxine botulique A dans les larmoiements à voies lacrymales perméables.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Keywords : Tearing, Epiphora, Tears, Botulinum neurotoxin, IncobotulinumtoxinA, Lacrimal gland, Ptosis, Diplopia
Mots clés : Larmoiement, Épiphora, Larmes, Neurotoxine botulique, IncobotulinumtoxinA, Glande lacrymale, Ptosis, Diplopie
Esquema
Vol 41 - N° 4
P. 343-349 - avril 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.