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Intoxications aux aristoloches dans le monde : le point en 2018 - 21/08/18

Doi : 10.1016/j.toxac.2018.07.100 
J. Nortier 1, , T. Baudoux 1, V. Bunel 1, I. Jadot 2, M. Antoine 1, T. Roumeguere 1, N. Broeders 1, J.L. Vanherweghem 1
1 Services de néphrologie et d’urologie, hôpital Erasme, université libre de Bruxelles, Bruxelles, France 
2 Lab. physiologie générale, université de Namur, Namur, Belgique 

Auteur correspondant.

Resumen

Objectif

Les acides aristolochiques (AA) sont des dérivés nitro-phénanthrènes contenus dans les tiges, feuilles et racines des Aristoloches, plantes herbacées de la famille des Aristolochiacées ubiquitaires dans les régions tropicales et méditerranéennes. Ils sont responsables de la néphropathie aux AA (NAA), néphrite tubulo-interstitielle progressive (fibrose et atrophie tubulaire sévères) conduisant à une insuffisance rénale chronique (IRC) terminale nécessitant le recours à un traitement de suppléance (dialyse vs. transplantation). La NAA se complique fréquemment de carcinome urothélial. Vingt-cinq ans après la publication des 1ers cas, nous avons voulu dresser l’état de notre expérience et un bilan des cas rapportés dans la littérature scientifique [1, 2].

Description des cas

1) Description de la série belge princeps : parmi les personnes ayant ingéré entre 1990 et 1992 des gélules « amincissantes » à base de racines broyées d’Aristolochia fangchi, 75 ont été/sont suivies à l’hôpital Erasme, parmi lesquelles 57 (ratio F/M : 56/1) ont présenté une IRC terminale. Cinquante ont bénéficié d’une transplantation rénale ; 21 d’entre elles ont présenté un carcinome urothélial du bassinet et/ou des uretères (invasif dans 2 cas) ou de la vessie (3 cystectomies) ayant entraîné à ce jour 5 décès. Quatre patientes sont décédées d’un cancer du tube digestif (côlon, œsophage, foie), 1 d’un lymphome cérébral et 8 de cause cardiopulmonaire ou infectieuse. Parmi les 7 cas d’IRC encore suivis, 1 a subi une uro-néphrectomie pour carcinome du bassinet. Un cas supplémentaire a été diagnostiqué au stade métastatique sans IRC associée. Le lien causal avec les « plantes chinoises » ingérées a été démontré par la mise en évidence d’adduits d’ADN spécifiques aux métabolites des AA dans le tissu rénal [3]. 2) État des lieux mondial : des cas sporadiques de NAA, liés à l’ingestion d’extraits d’aristoloche, ont été rapportés en Europe occidentale et aux États-Unis. Dans les pays asiatiques, les phytothérapies traditionnelles largement utilisées exposent une proportion importante des populations à des plantes contenant des AA. Plusieurs centaines de cas ont été rapportés au Japon, à Taïwan et en Chine continentale. À Taiwan, une incidence élevée de cancers vésicaux et d’hépato-carcinomes en lien avec l’exposition aux AA ont été rapportés. De plus, l’étiologie de la néphropathie endémique des Balkans (fibrose interstitielle et cancers urinaires) a été revisitée : des adduits d’ADN formés par les AA ont été démontrés dans les tissus rénaux et les cancers urinaires [4] ; les AA ont été détectés dans la farine obtenue de céréales contaminées par les graines d’Aristolochia clematitis [4]. Au moins 25 000 personnes établies de longue date dans des villages des Balkans seraient concernées par l’exposition environnementale aux AA.

Conclusion

Malgré les interdictions officielles d’utilisation des aristoloches, l’exposition aux AA représente encore un véritable enjeu de santé publique à l’échelle mondiale.

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Vol 30 - N° 3

P. 167 - septembre 2018 Regresar al número
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