Réirradiations des carcinomes nasopharyngés en récidive locale : analyse de l’efficacité et de la toxicité sur une série de 2005 et 2018 - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
Le taux de contrôle local des carcinomes nasopharyngés a considérablement augmenté depuis l’utilisation systématique de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (près de 90 % à 5 ans). Le traitement des récidives locales repose essentiellement sur la réirradiation, néanmoins associée à un risque important de toxicité, parfois létale. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’efficacité et la toxicité des réirradiations locales de carcinome nasopharyngé à Gustave-Roussy.
Matériel et méthode |
Les dossiers des patients irradiés pour un carcinome nasopharyngé entre 2005 et 2018 à Gustave-Roussy ont été revus. Les données des patients réirradiés ont été rétrospectivement collectées. Les récidives locales et métastatiques ont été exclues.
Résultats |
En tout, 346 patients ont été pris en charge pour un carcinome nasopharyngé, 35 indifférencié ont été réirradiés localement. Il s’agissait surtout d’hommes (75 %), d’âge médian 54 ans, 5 % ayant gardé une toxicité de grade 3 du précédent traitement. Quatre-vingt-huit pour cent des récidives étaient localisées ; 50 % étaient classées rT3-T4. Le temps moyen écoulé entre la première irradiation et la récidive était de 78 mois. Un tiers des patients a d’abord reçu une chimiothérapie, par docétaxel, cisplatine, 5-fluoro-uracile (TPF) dans la moitié des cas. Quarante pour cent des réirradiations étaient une chimioradiothérapie concomitante, 58 % une RCMI ou une radiothérapie stéréotaxique fractionnée. Dans tous les cas, la dose en équivalant 2 Gy était supérieure à 60Gy. Après un suivi médian de 24 mois, sept patients ont souffert d’une toxicité de grade 5, dont six une rupture vasculaire précoce. Près de 85 % des patients avaient une toxicité de grade 3 ou plus altérant leur qualité de vie : atteintes des paires crâniennes, du système auditif ou radionécrose temporale. Le taux de survie était de 58 % à 2 ans et 49 % à 5 ans.
Conclusion |
La réirradiation des carcinomes nasopharyngés en récidive locale est un traitement efficace, mais associé à un taux élevé de toxicité sévère, dont près de 20 % de ruptures vasculaires létales. La décision d’entreprendre ce traitement doit être en accord avec le patient, après information claire du risque de toxicité, mais également du risque lié à l’évolution tumorale spontanée.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 694-695 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.