Stratégies de prise en charge des tumeurs des voies aérodigestives supérieures de stade T1-T2 N3 - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude Devant une tumeur des voies aérodigestives supérieures de stade T1 ou T2 associée à une adénopathie de stade N3 non métastatique, le pronostic est lié au stade N3. Le choix entre une chirurgie de la tumeur primitive lorsque cela est possible et une chimioradiothérapie pourrait impacter la morbidité à taux de contrôle local au moins équivalent. Nous avons évalué les pratiques dans cette situation.
Matériel et méthode |
Onze centres français ont colligé leurs cas de cancers des voies aérodigestives supérieures de stade T1-2 N3 M0, entre 2008 et 2017 rétrospectivement.
Résultats |
Au total, les dossiers de 210 patients atteints d’un cancer des voies aérodigestives supérieures de stade T1-2 et N3 clinique ont été inclus. Une chirurgie de la tumeur primitive suivie d’une chimioradiothérapie a été réalisée dans 21 % des cas, un traitement dissocié par curage cervical seul suivi d’une chimioradiothérapie dans 12 %, une chimioradiothérapie dans 39 %, une chimiothérapie néoadjuvante par docétaxel, cisplatine et 5-fluoro-uracile (TPF) dans 21 %, et un autre protocole de chimiothérapie dans 7 % ; 22 % des patients ont été opérés à un moment de la prise en charge de la tumeur primitive, et 43 % des aires ganglionnaires Il n’existait pas de différence significative de survie globale en cas de chirurgie du site tumoral primitif ou d’abstention chirurgicale (p=0,16). En analyse unifactorielle, la survie était corrélée avec la résécabilité ganglionnaire, la localisation oropharyngée et la réalisation du curage ganglionnaire. En analyse multifactorielle, la survie globale était impactée par la réalisation ou non du curage cervical (p=0,022). Pour les patients opérés de la tumeur primitive, on retrouvait une tendance à l’augmentation du taux de trachéotomie (p=0,07) et il existait une augmentation du taux d’épaule douloureuse (p=0,004), également corrélé avec le curage.
Conclusion |
En cas de tumeur de stade T1 ou T2, associée à une adénopathie de stade N3, le pronostic est lié au traitement ganglionnaire, lui-même lié à la résécabilité ganglionnaire. La morbidité était augmentée en cas de chirurgie de la tumeur primitive. La morbidité pourrait être limitée, à taux de contrôle local identique, en n’opérant pas la tumeur primitive, qui sera incluse dans les volumes cibles de la radiothérapie.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 22 - N° 6-7
P. 697 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.