Tolérance et efficacité de la combinaison d’anti PD-1 et de radiothérapie chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules métastatiques : étude rétrospective multicentrique - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude Depuis 2014, plusieurs essais randomisés ont montré la supériorité des inhibiteurs de checkpoint immunitaires, et notamment des anti PD-1, dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules métastatiques, par rapport à la chimiothérapie. Ces patients reçoivent souvent de manière séquentielle rapprochée ou concomitante du nivolumab, un inhibiteur de PD-1, et une radiothérapie, souvent à visée symptomatique. Néanmoins, même si les études précliniques suggèrent une potentielle synergie entre les deux traitements, la tolérance de cette association est méconnue.
Matériel et méthode |
Nous avons analysé rétrospectivement une large série de patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules métastatiques, traités dans trois centres français et ayant reçu une radiothérapie dans les six mois précédents et une injection de nivolumab les trois mois suivant ou en concomitance.
Résultats |
Parmi les 104 patients inclus (37 femmes, 67 hommes, d’âge médian 60,3 ans, 67 % d’indices de performance inférieur à 2, 93 % de fumeurs actifs ou sevrés) et les 144 cibles irradiées incluses, des effets secondaires ont été observés chez 62 patients (59,6 %), dont dix souffrant au moins d’une toxicité de grade III-IV. Pour neuf de ces dix patients, cette toxicité sévère était immuno-induite, en rapport avec les injections de nivolumab. Les taux de survie globale à 1 et 2 ans étaient respectivement de 48,8 % et 29,1 % et ceux de survie sans progression de 20,9 % et 10,1 %. Le délai d’administration de la radiothérapie avant ou pendant/après le nivolumab, n’influençait pas les taux de survie ou la fréquence des effets indésirables. La survie sans progression était significativement plus longue pour les patients souffrant d’effets secondaires induits par le nivolumab (p=0,038).
Conclusion |
Il s’agit à ce jour de la série rétrospective la plus large évaluant spécifiquement l’association de nivolumab et de radiothérapie chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules métastatiques. Cette combinaison thérapeutique est bien tolérée et ne semble pas être associée à un surcroît d’effets indésirables.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 698 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.