Radiothérapie cervicale de rattrapage des cancers différenciés de la thyroïde : bénéfices et profil de tolérance - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
Dans notre centre, la radiothérapie de rattrapage de cancers différenciés de la thyroïde est proposée pour les récidives cervicales inopérables et iodo-résistantes malgré un faible niveau de preuve. L’objectif de cette étude était d’étudier l’efficacité de la radiothérapie sur la survie sans récidive locorégionale et sa toxicité.
Matériel et méthode |
De décembre 2000 à juillet 2017, 34 patients d’âge médian 71 ans (33–88) ont été traités par irradiation cervicale pour une récidive locorégionale d’un cancer différencié de la thyroïde après validation en réunion de concertation pluridisciplinaire spécialisée. Les volumes cibles tumoraux et ganglionnaires macroscopiques ont reçu 60 à 70Gy (médiane : 66Gy), majoritairement par RCMI (18 patients, 53 %). Une irradiation ganglionnaire prophylactique (médiane : 50Gy, de 40 à 56Gy) a été administrée chez 31 patients (91 %). Une chimiothérapie concomitante par carboplatine area under curve (AUC) 1,5 hebdomadaire était associée chez 19 patients (56 %). La réponse tumorale était évaluée selon les Response Evaluation Criteria in Solid Tumors (RECIST 1.0), la toxicité selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events v4.03.
Résultats |
Les patients étaient atteints de tumeur initialement évoluée (48 % de stade T3, 38 % de T4 et 76,7 % N+). Tous les patients ont été traités initialement par thyroïdectomie totale (29,4 % en résection incomplète), dont 81,2 % avec un curage ganglionnaire. Les récidives locorégionales avant la radiothérapie (un à cinq, en médiane deux) ont été prises en charge par chirurgie (une à cinq, en médiane deux) et/ou IRAthérapie (de 0 à six, en médiane deux). Le suivi médian était de 32 mois. Le taux de réponse à la radiothérapie était de 71 % : 19 patients étaient en situation de réponse partielle (56 %), cinq de réponse complète (15 %). La durée médiane de survie sans récidive locale après la radiothérapie de rattrapage était de 29,2 mois (2,5 à 82 mois), celle après la chirurgie initiale (avant la première rechute) de 17,2 mois (0,85 à 182 mois). La majorité des patients (82,3 %) a souffert de toxicité aiguë de grade≥,2 dont 14,7 % de grade 3 (14,7 % de radiodermites de grade 3 et 2,9 % de mucites de grade 3).
Conclusion |
Ces résultats soutiennent l’efficacité de la radiothérapie de rattrapage avec une survie sans récidive locale favorable et un profil de tolérance acceptable.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 710-711 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.