Comparaison de deux techniques d’irradiation locorégionale à l’ère du ganglion sentinelle - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
Comparaison de la technique d’irradiation axillo-sus claviculaire classique avec la technique d’irradiation ganglionnaire utilisée dans la phase III Amaros en termes de couverture des volumes cibles ganglionnaires (définis par les niveaux I, II, III et IV selon la nomenclature de l’European Society of Radiation Oncology [ESTRO]) et de la dose dans les organes à risque.
Matériel et méthode |
Notre analyse a porté sur 23 patientes atteintes de cancer du sein qui ont eu une irradiation des niveaux ganglionnaires I, II, III et IV entre 2010 et 2015. Deux plans dosimétriques indépendants et à l’aveugle ont été générés pour chaque patient. Pour les volumes cibles, le V95 % (volume cible recevant 95 % de la dose prescrite) et le V105 (volume cible recevant 105 % de la dose prescrite) ont été recueillis. La dose moyenne et le pourcentage du volume de poumon recevant 20Gy (V20Gy) ont été mesurés pour le poumon homolatéral. La dose maximale dans le plexus brachial a également été mesurée.
Résultats |
Pour la couverture des volumes cibles, le V95 % moyenne était de 12 %, 54 %, 70 % et 58,57 % sur les niveaux I, II, III et IV, respectivement avec Amaros et de 14 %, 81 %, 91 % et 73,8 %, respectivement avec l’irradiation axillo-sus claviculaire classique. La différence était significative pour les niveaux II (p=0,003), III (p=0,002) et IV (p=0,03). En ce qui concerne les points chauds dans les volumes cible, le V105 % moyen était de 1,5cm3, 0,6cm3, 0,3cm3 et 0,02cm3, pour les niveaux I, II, III et IV, respectivement avec Amaros contre 6,6cm3, 10,7cm3, 13,1cm3 et 6,9cm3, respectivement avec l’irradiation axillo-sus claviculaire classique. La différence était significative pour les niveaux I (p=0,04), II (p<0,001), III (p=0,003) et IV (p<0,001). Il n’y avait pas de différence significative pour les organes à risque. En ce qui concerne le poumon, la dose moyenne était de 7,5Gy contre 8Gy (p=0,18) et le V20Gy était de 16 % contre 17 % (p=0,54) respectivement, avec Amaros et l’irradiation axillo-sus claviculaire classique. La dose maximale était de 46Gy avec Amaros contre 49Gy avec l’irradiation axillo-sus claviculaire classique (p=0,18).
Conclusion |
La technique Amaros permet de réduire les points chauds dosimétriques dans les volumes cibles mais est associée à un risque de couverture suboptimale comparativement à la l’irradiation axillo-sus claviculaire classique. Ces données sont importantes à considérer dans le contexte d’irradiation personnalisée.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 714-715 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.