Évolution épidémiologique et thérapeutique du cancer du sein dans le centre tunisien : à propos de 2971 cas - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
Comparaison des caractéristiques épidémiologiques, thérapeutiques et évolutives du cancer du sein entre les deux dernières décennies.
Matériel et méthode |
Étude descriptive et analytique portant sur 2971 patientes prises en charge pour un cancer du sein dans les services de radiothérapie du centre tunisien réparties en deux groupes selon la période :1995 à 2015 (groupe 1 : 539) et 1996 à 2016 (groupe 2 : 2432)
Résultats |
Le délai de consultation et la taille tumorale ont diminué de 3 mois et 4cm pour le groupe 1 à 2 mois et 2,5cm pour le groupe 2. Les patientes atteintes d’un cancer du sein d’emblée métastatique avec des localisations majoritaires viscérales (groupe 1) et osseuses (groupe 2), ont reçu une chimiothérapie (5-fluoro-uracile, épirubicine, cyclophosphamide [FEC75] pour le groupe 1 et FEC avec taxane pour le groupe 2) et une radiothérapie palliative. Les patientes atteintes de cancer oligométastatique (76 contre 41 %) ont reçu un traitement locorégional. La chimiothérapie à visée curative néoadjuvante a été plus fréquente dans le groupe 2 (36 contre 25 %) avec plus de rémissions complètes (55 contre 12 %). Il a été noté au sein du groupe 2 plus de chirurgies conservatrices (29 contre 11 %), moins de chirurgies radicales (62 contre 77 %) avec le développement de la technique du ganglion sentinelle (1,6 % contre 4,5 %). La taille histologique a diminué de 3 à 2cm. L’envahissement ganglionnaire a été plus important dans le groupe 1 (29 contre 21 %). Le pourcentage des récepteurs hormonaux exprimés a été de 46 (groupe 1) et 62 (groupe 2). Une radiothérapie à visée curative a été délivrée dans 89 % (groupe 1) et 94 % (groupe 2) des cas à des doses allant de 50 à 72Gy (groupe 1) et 50 à 66,6Gy (groupe 2). La toxicité aiguë et tardive a été moindre dans le groupe 2 que dans le groupe 1 (94 % contre 97 %) et (25 % contre 68 %). Pour l’hormonothérapie, il a été noté l’augmentation de la prescription d’anti-aromatases(1,6 % dans le groupe 1 contre 19 % dans le groupe 2) ; 8,8 % des patientes du groupe 2 ont reçu le trastuzimab. Les taux de survie globale à 5 et à 10 ans ont été, respectivement pour les groupe 1 et groupe 2, de 75 contre 82,4 % et de 61 contre 72 % (p=0,001), ceux de survie sans récidive à 5 et 10 ans de 73 contre 79 % et 60 contre 74 % (p=0,007)
Conclusion |
Durant les dix dernières années, il y a eu une réduction de la taille tumorale, une amélioration de la prise en charge thérapeutique et un gain significatif de survie globale et de survie sans récidive.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 717 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.