Évaluation de la prise en charge des effets secondaires liés aux traitements des cancers gynécologiques pour des patientes ayant bénéficié d’une curiethérapie utérovaginale ou intravaginale - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
Initialisé en 2011, le programme ETP « Gyneco and Co LR » visant à optimiser la prise en charge des troubles sexuels et fonctionnels pelviens a été récompensé par le prix Unicancer 2015. Nous présentons les résultats de ce travail innovant monocentrique.
Matériel et méthode |
Début 2017 un autoquestionnaire en cinq parties a été envoyé aux 349 patientes prises en charge à l’Institut du cancer de Montpellier entre janvier 2014 et décembre 2015 par curiethérapie utérovaginale de débit pulsé ou du fond vaginal de haut débit de dose : questions ouvertes et fermées, données sociodémographiques, évaluation du programme, qualité de vie (European Organization for Research and Treatment of Cancer [EORTC], QLQ-C30, QLQ-CX24), utilisation des dilatateurs/gels et attentes des patientes. Extractions des données biomédicales issues des dossiers informatisés. Analyses statistiques quantitatives réalisées avec le logiciel STATA v13.0.
Résultats |
Parmi les 349 patientes, 21 décès, trois refus, 24 perdues de vue, 169 réponses (48 %), dont 167 exploitables : 68 curiethérapies utérovaginales de débit pulsé du col utérin, 99 curiethérapies fond vaginal de haut débit de dose (84 cancers de l’endomètre et 15 cancers du col utérin opérés), sept en récidive (4,2 %). Il a été relevé 43,5 % de pollakiuries, 28 % de cystites, 34,5 % de douleurs abdominopelviennes. Le score de fatigue était supérieur après curiethérapie de débit pulsé (46,6 %) par rapport à la curiethérapie de haut débit de dose (35,5 %) (p=0,028). Trente-deux patientes après curiethérapie de débit pulsé (49,2 %) et 53 patientes après curiethérapie de haut débit de dose (60,2 %) n’avaient pas d’activité sexuelle à un an. Quatre patientes souffraient d’une symphyse vaginale, trois après curiethérapie de débit pulsé (5 %), une après curiethérapie de haut débit de dose (1,5 %) (p=0,259). Six patientes ont reçu un traitement hormonal substitutif, cinq après curiethérapie de débit pulsé (8,2 %) et une après curiethérapie de haut débit de dose (1,5 %) (p=0,073). Le suivi oncologique alterné était meilleur selon les référentiels la Société française d’oncologie gynécologique après curiethérapie de débit pulsé.
Conclusion |
Cette étude confirme l’impact majeur de la toxicité liée aux traitements des cancers pelviens sur la qualité de vie des patientes. La prévention et la prise en charge précoce des troubles sexuels et urinaires doivent être intégrées à la démarche thérapeutique des oncologues radiothérapeutes.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 723 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.