Radiochirurgie ou radiothérapie en conditions stéréotaxiques hypofractionnée pour les métastases cérébrales de cancer radiorésistant (mélanome et rein) : analyse comparative avec score de propension - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
La radiothérapie stéréotaxique est devenue un standard de prise en charge chez les patients atteints d’un nombre limité de métastases cérébrales. Étant donnée la radiorésistance des mélanomes et des cancers du rein, l’optimisation du fractionnement de la radiothérapie est cruciale. L’objectif de cette étude rétrospective était d’évaluer l’impact de la radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée sur le contrôle local des métastases cérébrales de cancer primitif radiorésistant en comparaison avec la radiochirurgie.
Matériel et méthode |
Entre 2012 et 2016, 193 métastases cérébrales, de moins de 3cm, issus de 60 patients atteints d’un mélanome ou un cancer du rein, et traitées par radiochirurgie ou irradiation stéréotaxique hypofractionnée ont été analysées. L’objectif principal était la survie sans progression locale à 6, 12 et 18 mois. La survie globale et la survie sans progression cérébrale étaient les objectifs secondaires. Le taux de réponse objectif et le taux de radionécrose ont également été rapportés. L’analyse statistique comportait une analyse par score de propension.
Résultats |
Après un suivie de 7,4 mois, les taux de survie sans progression locale à 6, 12 et 18 mois étaient respectivement de 83 %, 74 % et 70 %. En cas de radiochirurgie, les taux de survie sans progression locale étaient de 89 %, 79 % et 73 % à 6,12 et 18 mois contre 80 %, 72 %, et 68 % pour les métastases cérébrales traitées par irradiation stéréotaxique hypofractionnée. Le schéma de fractionnement n’était pas significativement associé au taux de survie sans progression locale (hazard ratio [HR] : 1,39, intervalle de confiance à 95 % [IC95 %] : 0,65–2,96, p=0,38). Un temps séparant l’IRM de planification et le début de traitement, de plus de 14jours, était associé à un taux de survi sans progression locale moindre (86 % contre 70 % à 1 an, p=0,009). Le taux de radionécrose était de 7,1 % en cas de radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée contre 9,6 % en cas de radiochirurgie (p=0,55). La durée médiane de survie globale était de 9,6 mois.
Conclusion |
Le fractionnement ne diminue pas le taux de survie sans progression locale. Même pour de petites métastases cérébrales radiorésistantes, la radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée, avec trois (de 10Gy) ou six fractions (de 6Gy), mène à un bon taux de contrôle local de 72 % à 1 an avec seulement 7,1 % de radionécroses. La radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée est une alternative efficace et bien tolérée à la radiochirurgie.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 726-727 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.