Radiothérapie en conditions stéréotaxiques hypofractionnée des métastases cérébrales : étude monocentrique rétrospective - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
La radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée est indiquée dans le cas de métastases cérébrales volumineuses. En effet l’irradiation en dose unique oblige à réduire la dose pour respecter les contraintes (volume recevant 12Gy [V12Gy]≤10cm3), risquant de diminuer le taux de contrôle local. Cette étude évalue la toxicité et l’efficacité des schémas d’hypofractionnement utilisés au centre Léon-Bérard.
Matériel et méthode |
Un total de 311 patients a reçu une radiothérapie stéréotaxique hypofractionnée par CyberKnife® ; entre 2010 et 2016, 242 patients (pour 315 lésions) ont bénéficié d’un suivi par IRM et ont été inclus dans l’analyse. Les schémas d’irradiation étaient de trois fractions de 7Gy (135 lésions), cinq de 6Gy (95 lésions), et cinq de 7Gy (85 lésions). Les traitements antérieurs étaient l’irradiation de l’encéphale in toto (33 lésions) et la neurochirurgie (71 lésions). Le critère principal était le contrôle local, et les critères secondaires la survie globale et la toxicité.
Résultats |
L’âge médian était de 65 ans (extrêmes : 18–89 ans). Les histologies majoritaires étaient les carcinomes bronchiques (49 %), et mammaires (14 %). La taille médiane des lésions était de 21mm (extrêmes : 10–60mm). Le suivi médian était de 11,3 mois. Les taux de contrôle local à 6 et 12 mois étaient respectivement de 81,6 % et 57 %. En analyse unifactorielle, le carcinome mammaire (p=0,01), l’âge (p=0,04), la maladie oligométastique (p=0,0023), et le schéma cinq fractions de 7Gy (p=0,002) étaient significativement associés à un meilleur taux de contrôle local, contrairement au temps écoulé entre l’IRM et le début de traitement, et à l’irradiation de l’encéphale in toto. En analyse multifactorielle, seuls l’âge et la dose de 35Gy en cinq fractions, avaient un impact significatif sur le taux de contrôle local. Les probabilités de survie globale à 6 et 12 mois étaient de 86 % et 70 %. Il a été rapporté 21 cas de radionécrose (11, trois et sept cas après 27Gy, 30Gy et 35Gy). L’analyse de radiothérapie hypofractionnée postopératoire fait l’objet d’une étude séparée.
Conclusion |
Cette étude suggère qu’une dose élevée comme 35Gy en cinq fractions de 7Gy augmenterait le taux de contrôle local. Des études prospectives sont nécessaires pour étayer cette hypothèse.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 727-728 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.