Chimiothérapie dans les cancers du poumon non à petites cellules évoluées du sujet âgé : étude rétrospective sur 34 patients - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
Le cancer du poumon non à petites cellules touche particulièrement le sujet âgé, toutefois les données sur cette population sont insuffisantes. Nous avons évalué les caractéristiques et la survie de ces patients en fonction de leur prise en charge.
Matériel et méthode |
Entre janvier 2009 et avril 2016, 41 patients de 70 ans ou plus atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules évolué inopérable ont été pris en charge dans notre institution. La survie globale et la survie sans progression ont été générées par la méthode de Kaplan–Meier et les groupes comparés par le test du Chi2 ajusté ou de Student avec une différence significative si la valeur de p était≤0,05 et faible si elle était≤0,1. La toxicité aiguë a été évaluée par la Common Terminology Criteria for Adverse Events v4. L’indice de performance selon l’OMS, le stade, une perte de poids d’au moins 5 % et des maladies associées majeures ont été relevés.
Résultats |
Sur 41 patients, 34 avaient des données analysables. L’âge médian était de 78,5 ans (70–90). Le suivi médian était de 14 mois (extrêmes : 1-55 mois). Vingt-et-un patients ont été pris en charge par une radiothérapie d’au moins 59,4Gy associée à une chimiothérapie (chimioradiothérapie) et 13 patients par radiothérapie palliative délivrant 30 à 45Gy. La survie globale n’était pas significativement différente selon que la chimioradiothérapie était concomitante ou séquentielle. Les patients traités à dose curative avaient une survie globale significativement plus longue que si le traitement était palliatif (18,2 contre 6,9 mois, p=0,023) et la différence était faiblement significative pour la survie sans progression (p=0,063). Il n’y avait pas de différence significative de survie globale entre les octogénaires et les septuagénaires (respectivement 16,6 contre 18,9 mois, p=0,66). Huit patients ont souffert d’une toxicité aiguë de grade 2 ou plus, cinq (24 %) après traitement à visée curative et trois (20 %) après traitement palliatif.
Conclusion |
La chimioradiothérapie chez les patients en bon état général donne de bons résultats indépendamment de l’âge. Chez les plus âgés, une chimioradiothérapie séquentielle est préférable pour améliorer la tolérance au traitement et diminuer la toxicité. Les traitements palliatifs sont associés à une survie plus courte, d’où la pertinence de stratégies plus agressives si faisable.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 737-738 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.