Évaluation rétrospective de l’impact de la radiothérapie chez des patients atteints d’un mélanome métastatique exprimant BRAF non muté traités par ipilimumab en première ligne - 19/09/18
Resumen |
Objectif de l’étude |
Plusieurs études précliniques suggèrent qu’en stimulant l’immunité, la radiothérapie pourrait permettre une augmentation de l’efficacité de l’immunothérapie. Les données cliniques confirmant cette hypothèse restent rares. Nous avons voulu comparer rétrospectivement, chez des patients irradiés et non irradiés, la tolérance et les survies sans progression et globale après une immunothérapie de première ligne par ipilimumab pour un mélanome métastatique exprimant BRAF non muté.
Matériel et méthode |
Nous avons recueilli rétrospectivement les données cliniques et de radiothérapie de tous les patients consécutifs atteints de mélanome non-BRAF muté traités par ipilimumab (première ligne métastatique) au centre hospitalier universitaire de Bordeaux. La radiothérapie était indiquée pour le traitement d’une ou plusieurs métastases ou en situation adjuvante. Les données de toxicité (grade 3 ou plus) et de survie ont été comparées entre les patients traités par irradiation avant ou pendant le traitement par ipilimumab et les patients non irradiés.
Résultats |
Parmi 51 patients traités par ipilimumab en première ligne entre février 2013 et janvier 2016, sept (13,7 %) ont reçu une radiothérapie concomitamment et huit (15,7 %) avant l’ipilimumab. Le suivi médian était de 11,2 mois [1–64 mois]. Les cas de toxicité de grade 3 ou plus étaient principalement cutanés, digestifs (diarrhées), sans différence significative entre les deux groupes. La survie sans progression médiane était de 5 mois [intervalle de confiance à 95 % : 2,0 ;7,9] dans le groupe irradié contre 9,2 mois [6,3–12 mois] dans le groupe non irradié (p=0,168) et la survie globale médiane était de 28,4 mois [22–34,8 mois] dans le groupe irradié contre 27,8 mois [23,6–32 mois] dans le groupe non irradié (p=0,7).
Conclusion |
Nous n’avons pas retrouvé de différence significative de survie sans progression ni de survie globale entre les patients traités par ipilimumab et irradiation et les patients traités par ipilimumab seul. Néanmoins, l’association de radiothérapie et d’immunothérapie par ipilimumab a été bien tolérée. Le caractère rétrospectif et le faible effectif de notre étude sont des limites de ce travail, qui nécessiterait une évaluation prospective sur une plus large cohorte.
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Vol 22 - N° 6-7
P. 740-741 - octobre 2018 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.