En France, le cancer de l'œsophage (CO) touche chaque année près de 4700 personnes. Son pronostic est sombre. Schématiquement, le carcinome épidermoïde se développe préférentiellement sur les deux tiers supérieurs de l'œsophage tandis que l'adénocarcinome est localisé au tiers inférieur. Actuellement, on assiste en France comme dans les pays occidentaux à une inversion de la prévalence de ses deux formes de CO. Le but du travail est de développer les aspects diagnostiques et de staging du CO. Le stade du CO est déterminé en fonction du stade TNM qui permet de déterminer la suite d'une prise en charge thérapeutique curative ou palliative. Il convient de rechercher les cancers épidémiologiquement associés au terrain éthylotabagique des patients et d'évaluer leur opérabilité en raison de la lourdeur de la prise en charge médicale ou chirurgicale de ce cancer. Le bilan préthérapeutique diagnostique comprend la fibroscopie œso-gastro-duodénale (FOGD), la tomodensitométrie (TDM) thoraco-abdomino-pelvienne, l'échoendoscopie avec biopsies (gold standard), particulièrement pour les petites tumeurs, avec une place de plus en plus importante de la chromoendoscopie, notamment pour les œsophages de Barrett, la TEP-TDM (tomographie par émission de positons-TDM), l'échographie hépatique et parfois une laparoscopie. Le bilan de réévaluation comprend lui aussi une FOGD avec biopsies, voire une échoendoscopie, une TDM thoraco-abdomino-pelvienne et une TEP-TDM.