Manifestations cutanées aux antihistaminiques anti-H1 - 04/04/19
Resumen |
Introduction |
Les antihistaminiques anti H1 (AH1) sont le traitement de l’urticaire et de certaines manifestations allergiques. Les manifestations cutanées aux AH1 sont peu connues. L’objectif était de décrire les manifestations cutanées associées aux AH1, les classes les plus incriminées, l’intérêt des explorations allergologiques et le profil des allergies croisées.
Méthodes |
Nous avons réalisé une analyse systématique de la littérature des effets secondaires cutanés aux AH1, complétée par une étude rétrospective monocentrique ayant inclus les patients explorés de 2001 à 2017 pour suspicion d’allergie aux AH1 dans le service de dermatologie et allergologie de l’hôpital Tenon.
Résultats |
La revue de la littérature a inclus 138 patients décrivant des urticaires (n=42), des anaphylaxies (n=13), des érythèmes pigmentés fixes (EPF) (n=39), des exanthèmes maculo-papuleux (EMP) (n=11), des eczémas systémiques de contact (ECS) (n=12), des photo allergies (n=4), des pustuloses exanthématiques aiguës généralisées (PEAG) (n=7), des SJS (n=2) et d’autres manifestations cutanées non-allergiques (n=12). L’étude rétrospective a inclus 18 patients : urticaires (n=13), anaphylaxie (n=1), EMP (n=3) et PEAG (n=1). Les AH1 les plus souvent en cause étaient les pipérazines (n=100) suivies des pipérazines (n=48). Les tests cutanés par intradermoréaction et prick-tests avaient une bonne spécificité (Sp) dans les urticaires et les anaphylaxies mais une sensibilité (Se) limitée. Les patch-tests avaient une Se de 38 % dans les EMP, de 77 % en peau atteinte dans les EPF et de 80 % dans les PEAG. Ils existaient des allergies croisées entre différentes classes d’AH1 en cas d’urticaires, et entre les classes des pipérazines et pipéridines en cas d’anaphylaxie, d’EMP et d’ECS. Nous avons identifié des patients qui présentaient une poussée ou une exacerbation d’urticaire sous AH1, reproductible après TPO, que nous avons appelé urticaire paradoxale (UP). L’UP était confirmée par un test de provocation orale (TPO) chez 36 patients.
Conclusion |
Les AH1 peuvent être responsables de manifestations allergiques et d’UP. Leur imputabilité doit être suspectée en cas d’apparition ou d’aggravation d’urticaire et lors de manifestations allergiques.
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Vol 59 - N° 3
P. 258 - avril 2019 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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