Les parfums sont des produits d’usage quotidien, qu’il soit cosmétique ou d’entretien. Ils représentent la première cause de dermatite de contact (DC) aux produits cosmétiques et dont la prévalence ne cesse d’augmenter.

Identifier la part des parfums dans la survenue des DC dues aux cosmétiques ainsi que les allergènes les plus incriminés.

Étude transversale descriptive réalisée sur 10 ans et portant sur les sujets ayant consulté à l’Unité de dermato-allergologie du Service de médecine du travail du CHU Farhat Hached de Sousse pour exploration d’une DC et présentant un patch test positif à la Batterie standard européenne à un ou plusieurs allergènes aux parfums.

Au total, 90 cas de sensibilisation aux allergènes des parfums ont été recensés, représentant 63,8 % des cas de DC aux cosmétiques. La sensibilisation aux parfums était isolée chez 64 patients (71,1 %) alors qu’elle était associée aux conservateurs, à la PPD et à la lanoline dans 23,3 %, 3,3 % et 2,4 % des cas respectivement. Les allergènes des parfums les plus fréquemment rencontrés étaient le Fragrance mix I et le baume de Pérou avec soit 48,9 % des allergies aux parfums pour chacun.

Nos résultats corroborent ceux de l’étude de Johansan JD où les ingrédients des parfums étaient responsables de 30 à 45 % des DC aux cosmétiques [1Johansan J.D. Fragrance contact allergy: a clinical review Contact dermatitis 2003 ;  4 (11) : 789-798

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Rastogi et al. ont étudié les composants de parfum dans 59 produits domestiques et professionnels. Les parfums les plus couramment utilisés dans ces produits incluent le limonène (78 %), le linalol (61 %), le citronellol (47 %), l’eucalyptol (41 %), le géraniol (41 %) et l’α-pinène (39 %) [2Montgomery R. L., Agius R., Wilkinson S. M., Carder M. UK trends of allergic occupational skin disease attributed to fragrances 1996–2015. 2018; 78(1): 33–40.

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L’éviction indispensable des molécules parfumantes chez un patient sensibilisé est toujours délicate et incomplète. Toutefois, des actions à la source du problème incluant l’élimination ou le remplacement du produit en cause permettront dans l’avenir une limitation des réactions cutanées.