Angiœdèmes vibratoires aux ronflements - 04/04/19
Resumen |
Introduction |
Les angiœdèmes (AE) vibratoires sont peu rapportés. Nous rapportons 5 patients ayant présenté des AE de la sphère ORL liés aux ronflements.
Méthodes |
Patiente 1 : femme 36 ans, atopique, enceinte 26 SA. AE isolé de la luette nocturne, résolution spontanée en quelques heures. Ronflements depuis le début de la grossesse. Patient 2 : homme 87 ans, syndrome d’apnée obstructif du sommeil (SAOS) non appareillé. AE de la langue au réveil, régression sous antihistaminiques (AH1) et corticoïdes. Patient 3 : homme 82 ans, IEC depuis 10 ans, SAOS non appareillé. Trois AE nocturnes de la langue en 2 mois, résolution spontanée en 12h. Patient 4 : homme 72 ans, hypertendu sans IEC/sartan, atopique, SAOS non appareillé. Trois AE ORL au réveil, régression sous AH1 et corticoïdes, sans récidive depuis la prise continue d’AH1. Patient 5 : homme 70 ans, sous sartan, SAOS non appareillé. Deux AE de la lèvre supérieure et des joues, régressant rapidement sous AH1.
Résultats |
Dosages du C1-inhibiteur normaux. Les IEC/sartans étaient interrompus. Test de provocation avec agitateur Vortex® à 1000 RPM pendant 5minutes sur l’avant-bras positif chez tous les patients : augmentation du périmètre de l’avant-bras de 1 à 2cm, érythémateuse et prurigineuse (n=4) ; œdème érythémateux et prurigineux de la main homolatérale (patiente 1).
Discussion |
Les AE vibratoires font partie des urticaires chroniques inductibles. Les ronflements sont source de vibrations de la cavité oropharyngée, et potentiellement d’AE vibratoires. Face à un AE ORL chez un patient ronfleur, 2 hypothèses sont possibles : AE vibratoire sporadique à traiter par AH1 ou en cas de prise d’IEC/sartans, AE à bradykinine induit par les microtraumatismes des ronflements. Le test de provocation devrait être réalisé après 6 mois d’arrêt des IEC/sartans, bien qu’aucun AE extra-ORL n’ait été décrit sous IEC et que le caractère érythémateux et prurigineux soit en faveur d’un AE histaminergique. L’appareillage des SAOS permet le plus souvent une rémission des AE, mais un traitement par AH1+−omalizumab peut être proposé.
Conclusion |
Tout AE de la sphère ORL devrait être exploré par un test de provocation vibratoire pour étayer le diagnostic différentiel d’AE vibratoire histaminergique.
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Vol 59 - N° 3
P. 264 - avril 2019 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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