La sensibilisation aux aéroallergènes non polliniques varie selon le pays d’Afrique sub-saharienne, mais demeure dominée par les acariens. Le but de notre étude était de déterminer le profil de sensibilisation aux pneumallergènes chez les patients suivie pour asthme bronchique.

Étude transversale, descriptive, réalisée à Bamako de janvier 2015 à décembre 2017 incluant les sujets de tous âges et sexe, ayant bénéficié de Prick- test pour suspicion d’asthme allergique. Les extraits standardisés suivants étaient testés :

– Dermatophagoides pteronyssimus (Dp) ;

– farinae (Df) ;

– Blomia tropicalis (Bt) ;

– Blatte (bl) ;

– Alternaria alternata (Alt) ;

– phanères (chat, chien).

L’analyse statistique à été effectué avec SPSS23.0 avec un seuil de signification≤5 %.

Sur les 160 sujets inclus, on notait 76 (47,5 %) sujets masculin et 84 (52,5 %) de sexe féminin soit un sexe-ratio de 0,9. L’âge moyen était de 17±14 avec des extrêmes de 3 et 61 ans. La rhinite était associée à l’asthme dans 46,9 % des cas. Les pricks tests objectivaient essentiellement une sensibilisation aux acariens avec Dp (47,5 %), Df (52,5 %), Bt (46,3 %). La sensibilisation à la blatte et à la moisissure Alt étaient retrouvés dans respectivement 41,3 % et 34,6 %, suivi des phanères de chats et chiens dans 35,6 et 37 %. Les asthmatiques sensibilisés à Dp avaient un risque d’avoir une rhinite associée de aOR 3 (p=0,013).

Les sujets asthmatiques sont fréquemment sensibilisés aux acariens domestiques, leur risque de rhinite est trois fois plus élevé en cas de sensibilisation à Dp. Ces données suggèrent l’importance de la maîtrise de l’environnement interne de l’asthmatique mais aussi du dépistage de l’asthme chez les sujets souffrant de rhinite ayant une sensibilisation aux acariens domestiques.