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Coma prolongé suite à une intoxication à la quétiapine : influence des co-ingestions - 27/04/19

Doi : 10.1016/j.toxac.2019.03.089 
O. Acer , P. Berger
 Service de Réanimation, CHG, Châlons-en-Champagne, France 

Auteur correspondant.

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Resumen

Introduction

Les manifestations cliniques observées lors d’intoxications à la quétiapine ont été largement décrites dans la littérature. On observe fréquemment une dépression du système nerveux central, du système respiratoire, une hypotension légère et une tachycardie, alors que les anomalies à l’ECG, les convulsions et les rhabdomyolyses sont plus rares. Nous décrivons un cas de coma prolongé et hypotension survenant chez une patiente qui a ingéré une quantité importante de quétiapine associé à d’autres psychotropes.

Cas clinique

Une patiente de 39 ans est admise en réanimation à la suite d’une intoxication poly-médicamenteuse volontaire. Les doses supposées ingérées sont de 18,5g de divalproate de sodium, 4g de quétiapine, 400mg de propranolol, 100mg de diazépam et 20mg d’alprazolam. Dans ses antécédents, on retrouve un syndrome dépressif majeur ainsi que deux tentatives de suicide. À sa prise en charge, quelques heures après l’ingestion, la patiente présente un coma (CGS : 3/15). Sa fréquence cardiaque est à 65 bpm et sa pression artérielle systolique à 85mmHg. L’électrocardiogramme s’inscrit en rythme sinusal avec des QRS fins sans allongement de l’intervalle QT. La malade bénéficie d’une intubation orotrachéale suivie d’un lavage gastrique et de l’administration d’une dose de charbon activé avant d’être transférée en réanimation. Le bilan biologique à l’admission retrouve une quétiapinémie à 1614ng/mL, une norquétiapinémie à 481ng/mL, un acide valproïque à 186mg/L, une ammoniémie normale et une augmentation modérée des CPK à 619UI/L. L’évolution clinique est marquée par un réveil lent et progressif en quatre jours et par l’apparition d’une pneumopathie d’inhalation retardant son extubation à j6. Aucune complication cardio-vasculaire n’est survenue durant son séjour.

Discussion

La symptomatologie la plus fréquente des intoxications à la quétiapine associe une dépression du système nerveux central, une dépression respiratoire (pouvant nécessiter une intubation), une tachycardie et une hypotension légère. La cardiotoxicité, les convulsions, le délirium, le syndrome malin des neuroleptiques et la rhabdomyolyse sont plus rares. Cette intoxication peut être létale. La sévérité de la symptomatologie semble peu corrélée à la dose ingérée ni à la concentration sérique de quétiapine ou de norquétiapine [1]. Selon l’étude d’Isbister, le délai médian d’extubation chez ces intoxiqués est de 22h [2]. Dans notre cas, deux facteurs peuvent expliquer une durée de ventilation plus longue : la persistance du coma jusqu’à j4 et la survenue d’une pneumopathie d’inhalation. Le métabolisme hépatique par l’isoenzyme 3A4 du cytochrome P450 (CYP3A4) est la voie principale d’élimination de la quétiapine et de son principal métabolite actif (norquétiapine ou N-désalkylquétiapine) [1]. La co-ingestion de médicaments connus comme inhibiteurs du CYP3A4 (comme le divalproate de sodium dans le cas décrit) semble ralentir l’élimination de la quétiapine et peut expliquer le coma prolongé. Lors de ces intoxications, la tachycardie (secondaire à un effet anti muscarinique et à une réponse à l’hypotension) est fréquente. L’absence de celle-ci dans notre cas peut s’expliquer par la co-ingestion de propanolol.

Conclusion

Les manifestations cliniques observées lors d’une intoxication à la quétiapine peuvent être minimisées ou amplifiées par la co-ingestion d’autres traitements. Les médicaments susceptibles de modifier la cinétique d’élimination ou la symptomatologie initiale des intoxications à la quétiapine doivent être systématiquement recherchés.

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