When social protection and emancipation go hand in hand: Towards a collective form of care - 09/05/19
Quand protection sociale et émancipation vont de pair : vers une forme collective de care
Abstract |
In the second half of the 20th century, all welfare states introduced social policies to help disabled persons. Yet since the 1970's, social protection devices have been the object of two criticisms. Disabled persons movements and the disability studies denounce both the underlying domination and paternalism and the forms of segregation that fuel the dependency and passivity of the beneficiaries of such devices. More recently, neoliberal activation policies have been trying to restrict access to these devices, believing that because they encourage people to take advantage of national solidarity, they constitute an obstacle to self-determination. These two lines of criticism converge to consider forms of protection as forms of alienation; they associate emancipation with the exercise of autonomy and the defence of human rights on the one hand, and with individual accountability on the other. By revisiting certain forms of protection related to French public policies – such as the introduction of social minima – and to civil society (associative work in particular), and by referring to different empirical studies, I will attempt to shed light on the conditions for forms of social protection that are sources of emancipation. I will show that they take place in arrangements that combine local care between peers with financial support from public policies. In this way I hope to make a modest contribution to Nancy Fraser's project to forge “a new alliance between social protection and emancipation”.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Résumé |
Dans la seconde moitié du 20e siècle, tous les États providence ont mis en œuvre des politiques sociales en faveur des personnes handicapées. Mais depuis les années 1970, les dispositifs de protection sociale sont la cible d’une double critique. Les mouvements de personnes handicapées et les disability studies dénoncent la domination et le paternalisme qui les sous-tendent, tout comme les formes de ségrégation qui alimentent la dépendance et la passivité de leurs bénéficiaires. Plus récemment, les politiques néolibérales d’activation cherchent à restreindre l’accès à ces mêmes dispositifs qui inciteraient les personnes à profiter de la solidarité nationale et constitueraient un frein à l’autodétermination. Ces deux lignes de critiques convergent pour rejeter les formes de protections du côté de l’aliénation et associer l’émancipation à l’exercice de l’autonomie et la défense des droits, d’un côté, à la responsabilisation individuelle, de l’autre. En revisitant certaines formes de protection relevant des politiques publiques françaises – comme l’instauration de minima sociaux – et de la société civile, notamment du travail associatif, et en m’appuyant sur différentes études empiriques, je chercherai à mettre en lumière les conditions de formes de protection sociale sources d’émancipation. Je montrerai qu’elles se réalisent dans des agencements qui associent le travail local de care entre pairs au support financiers des politiques publiques. J’espère ainsi contribuer modestement à l’ambitieux projet de Nancy Fraser de forger une « nouvelle alliance entre protection sociale et émancipation ».
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Keywords : Social protection, Émancipation, Disability movements, Activation policies, French public policies, Political care
Mots clés : Protection sociale, Emancipation, Mobilisation des personnes handicapées, Politiques d’activation, Politiques publiques françaises, Care politique
Esquema
Vol 13 - N° 2
P. 101-112 - mai 2019 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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