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Modèles spontanés de maladies humaines chez le chien : exemple des ichtyoses - 03/07/19

Spontaneous models of human diseases in dogs: ichthyoses’ example

Doi : 10.1016/S0001-4079(19)31496-7 
Catherine André *, Anaïs Grall *, Éric Guaguere **, Anne Thomas ***, Francis Galibert *
* CNRS, UMR 6061, Institut de Génétique et Développement de Rennes ; Université Rennes 1, UEB, IFR 140, Faculté de Médecine, Rennes. 
** Clinique vétérinaire Saint Bernard, Lomme, France. 
*** Antagene, Animal Genetics Laboratory, La Tour de Salvagny, France. 

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RÉSUMÉ

Les ichtyoses sont des troubles génétiques de la cornéogenèse caractérisés par la présence de squames sur la totalité du corps et par la précocité de leur apparition. Pour ce groupe hétérogène de maladies de la différenciation des kératinocytes, une quarantaine de gènes a déjà été identifiée, mais ne rendent pas compte de toutes les formes cliniques d’ichtyose. Cette maladie est observée chez l’Homme et le Chien. Certaines formes, comme l’ichtyose vulgaire, sont fréquentes chez l’Homme alors que d’autres sont rares ; toutes ces formes présentent des causes génétiques variées, difficiles à mettre en évidence chez l’Homme. En revanche, chez le chien, chaque forme atteint de façon quasi-spécifique, une race canine, et présente des caractéristiques cliniques et histologiques spécifiques. Nous nous sommes intéressés à l’ichtyose du Golden retriever, forme caractérisée récemment sur les plans clinique et histopathologique. Après avoir déterminé le mode de transmission de la maladie, et réalisé une analyse génétique d’association, par comparaison des génomes de 20 chiens atteints et de 20 chiens indemnes, grâce à l’utilisation de puces de génotypage 49.000 SNPs (Affymetrix v2), nous avons pu mettre en évidence une mutation dans un nouveau gène codant une lipase PNPLA1.Après nous être assurés de la causalité de l’altération de ce gène dans l’ichtyose du Golden retriever, nous avons démontré que ce nouveau gène était également muté dans l’ichtyose lamellaire humaine (de type ARCI—Ichtyose Autosomique Congénitale Récessive), par la mise en évidence de mutations de PNPLA1 dans deux familles humaines atteintes d’ARCI, sur les 10 familles analysées. La collaboration entre généticiens, médecins, histopathologistes humains et vétérinaires biochimistes et structuralistes a ensuite permis de décrypter la fonction de PNPLA1 dans les kératinocytes de l’épiderme. L’étude de la maladie spontanée chez le Chien, a permis, non seulement de découvrir un huitième gène d’ichtyose de type ARCI chez l’Homme, mais aussi de dévoiler le rôle d’une enzyme spécifique de la barrière cutanée, inconnue à ce jour. Pour la médecine vétérinaire et l’élevage, cette découverte a également permis le développement d’un test génétique pour le diagnostic et le dépistage de cette affection chez le Golden retriever.

Ces travaux montrent donc que l’altération d’un même gène peut provoquer des maladies identiques chez l’Homme et le Chien, dont l’identification est plus aisée chez le Chien, car les races canines représentent de véritables isolats génétiques. Ces travaux démontrent la pertinence de la pathologie comparée pour décrypter les causes génétiques et les mécanismes physiopathologiques de maladies dermatologiques rares ou complexes chez l’Homme mais qui peuvent être fréquentes chez le Chien.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

SUMMARY

Ichthyoses encompass a heterogeneous group of genodermatoses characterized by abnormal desquamation over the entire body due to defects of the terminal differentiation of keratinocytes and desquamation, which occur in the upper layer of the epidermis. Even though in humans more than 40 genes have already been identified, the genetic causes of several forms remain unknown and are difficult to identify in Humans. Strikingly, several purebred dogs are also affected by specific forms of ichthyoses. In the Golden retriever dog breed, an autosomal recessive form of ichthyosis, resembling human autosomal recessive congenital ichthyoses, has recently been diagnosed with a high incidence. We first characterized the disease occurring in the golden retriever breed and collected cases and controls. A genomewide association study on 40 unrelated Golden retriever dogs, using the canine 49.000 SNPs (single nucleotide polymorphisms) array (Affymetrix v2), followed by statistical analyses and candidate gene sequencing, allowed to identify the causal mutation in the lipase coding PNPLA1 gene (patatin-like phospholipase domain-containing protein). Screening for alterations in the human ortholog gene in 10 autosomal recessive congenital ichthyoses families, for which no genetic cause has been identified thus far, allowed to identify two recessive mutations in the PNPLA1 protein in two families. This collaborative work between « human » and « canine » geneticists, practicians, histopathologists, biochemists and electron microscopy experts not only allowed to identify, in humans, an eighth gene for autosomal recessive congenital ichthyoses, but also allowed to highlight the function of this as-yet-unknown skin specific lipase in the lipid metabolism of the skin barrier. For veterinary medicine and breeding practices, a genetic test has been developed. These findings illustrate the importance of the discovery of relevant human orthologous canine genetic diseases, whose causes can be tracked in dog breeds more easily than in humans. Indeed, due to the selection and breeding practices applied to purebred dogs, the dog constitutes a unique species for unravelling phenotype/genotype relationships and providing new insights into human genetic diseases. This work paves the way for the identification of rare gene variants in humans that may be responsible for other keratinisation and epidermal barrier defects.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

 Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de cetarticle.
Tirés à part : Professeur Catherine André, Equipe génétique du Chien — Institut de génétique et développement de Rennes (IGDR), UMR 6290 CNRS/Université Rennes 1-2 avenue Léon Bernard — 35043 Rennes Cedex.


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Vol 197 - N° 6

P. 1225-1230 - juin 2013 Regresar al número
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