Mort subite au cours des activités physiques et sportives. Recommandations pour des mesures préventives - 03/07/19
Preventing sudden death in sports and physical activities
Au nom d’un Groupe de travail « Sport et Dopage » de l’Académie nationale de médecine (rattaché à la commission II).
RÉSUMÉ |
La mort subite est un problème majeur de santé publique puisque 40 000 cas surviennent chaque année en France. Or 800 à 1 000 de ces morts surviennent au cours d’activités physiques et sportives ou à leur décours immédiat : il s’agit très majoritairement d’hommes (environ 95 % des cas) et la moitié environ des décès surviennent dans des enceintes sportives, avec un âge moyen de 46 ans. Face à ces drames, l’Académie nationale de médecine recommande, dans une finalité préventive :
1 — que toute mort subite au cours d’activités physiques et sportives conduise désormais à une déclaration obligatoire par l’équipe de premiers secours auprès du Procureur de la République ;
2 — qu’une circulaire interministérielle conjointe au Ministère de la Justice, au Ministère de la Santé et au Ministère des Sports, soit adressée aux Procureurs de la République, leur demandant de faire procéder, le plus rapidement possible et de façon obligatoire, à une autopsie de façon à disposer du maximum de preuves génétiques, bactériologiques, biologiques, toxicologiques et anatomo-pathologiques ;
3 — qu’une autopsie médico-légale soit pratiquée avec la compétence d’un anatomo-pathologiste hospitalier comportant un examen anatomo-pathologique précoce, minutieux et complet, notamment une étude exhaustive du coeur et des vaisseaux ;
4 — que des recherches soient conduites afin de mieux connaître les causes de la mort, le risque létal sous certains traitements (psycho-stimulants...) et de produits dopants ou stupéfiants ;
5 — que soit développée une formation des médecins, de tous les soignants ainsi que de tout citoyen aux « gestes qui sauvent » dès l’enseignement secondaire (prérequis obligatoire pour passer le baccalauréat, s’inscrire à l’université, dans une école supérieure et toute formation professionnelle) ;
6 — que chez les sportifs de haut niveau et les sportifs à risque, notamment coronarien, soit pratiqué un bilan cardiaque non invasif (ECG de repos et d’effort, échocardiographie, Holter sur 24 heures) ;
7 — que la présence d’un défibrillateur cardiaque externe soit rendue obligatoire dans les stades et les enceintes sportives.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Mort Subite/Prévention Et Contrôle, Sports
Key-words (Index medicus) : Death, Sudden/Prevention & Control, Sports
Un rapport exprime une prise de position officielle de l’Académie. L’Académie, saisie dans sa séance du mardi 1er octobre 2013, a adopté le texte de ce rapport à l’unanimité. Les membres du groupe de travail déclarent ne pas avoir de liens d’intérêt en relation avec le contenu de ce rapport. |
Vol 197 - N° 7
P. 1419-1435 - octobre 2013 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.