Au cours d’une transfusion de concentré plaquettaire (CP), le receveur peut manifester un effet indésirable (EIR), dont la gravité est variable. Les EIR peuvent avoir des causes immunologiques de nature inflammatoire. Forts de nos travaux sur l’inflammation et la transfusion, nous avons souhaité nous intéresser toujours aux produits plaquettaires préparés pour transfusion, mais également aux donneurs. Dans le cadre de ce projet, nous étudions le stress des donneurs de sang et son impact sur la composante inflammatoire des concentrés de plaquettes. La première phase de ce projet concerne une enquête sociologique réalisée au sein de l’EFS Auvergne–Rhône-Alpes (Saint-Étienne), dans le cadre d’un travail sur le Stress, Inflammation et Transfusion, qui nous a permis :

– de mettre en évidence que l’âge des donneurs détermine des comportements différents face au don de sang.

– de collecter des données au sein de la maison du don et de distinguer 4 types de donneurs. Ce « profilage » conduit à penser que le stress associé au don est lié aussi à la vie sociale (au travail, à l’avenir, à la famille).

– de relier avant tout le stress du donneur à la peur de l’aiguille et celle de la douleur.

Par la suite, l’approche biologique permettra de corréler le ressenti du stress du donneur avec des Biomarqueurs sanguins du stress. Ce projet, à terme, permettra d’identifier les marqueurs plaquettaires qui sont d’un part modulé au cours de la préparation et du stockage des CP et d’autres parts liées au stress du donneur et ainsi envisager la nécessité de mettre en place des actions limitant le stress des donneurs, notamment lors du premier don.