La mise en œuvre d'une réponse immunitaire adaptative nécessite la prolifération et la différenciation des rares lymphocytes naïfs spécifiques de l'antigène. À l'issue de cette réponse, des lymphocytes mémoires spécifiques de l'antigène sont générés et sauvegardés dans différents sites de l'organisme. Une ré-exposition de l'individu à l'antigène entraîne le recrutement de ces lymphocytes mémoires et déclenche leur prolifération rapide et intense. L'analyse in vitro des capacités de prolifération des lymphocytes est un des éléments d'étude de leur fonctionnalité et elle concerne aujourd'hui essentiellement celle des lymphocytes T. Ces cellules sont capables de proliférer en présence d'un mitogène, indépendamment de la spécificité de leur récepteur T. On peut ainsi, en exposant ces lymphocytes à des mitogènes, tester de manière globale leur capacité à proliférer et à se diviser. Si en revanche on expose in vitro des lymphocytes T à un antigène que le sujet a préalablement rencontré in vivo lors d'une infection, d'une vaccination ou après exposition à un allergène, l'analyse des capacités de réponse proliférative des lymphocytes T spécifiques de ces antigènes permet alors d'évaluer plus finement l'aptitude d'un patient à développer une réponse immunitaire adaptative et une mémoire T.