Au-delà de l’intérêt académique, la corrélation entre les territoires vasculaires cérébraux présentant une restriction de la diffusion, et les anomales de la séquence 3DTOF, s’avère indispensable au diagnostic topographique précis de l’accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI), et permet également d’apprécier le profil évolutif, et surtout de guider la conduite thérapeutique.

Étude rétrospective, réalisée au CHU Mohammed VI Oujda, entre août 2016 et août 2018, portant sur les patients présentant un AVCI, explorés par IRM cérébrale à la phase aiguë.

Seuls les examens présentant un caractère iconographique intéressant étaient conservés.

Sur notre période d’étude, 93 IRM encéphaliques ont mis en évidence un AVCI récent. La séquence 3DTOF était ininterprétable dans 14 % des cas, normale dans 27 % des cas, et objectivait une anomalie vasculaire dans 59 % des cas, dont l’amputation du segment M1 de l’artère cérébrale moyenne (ACM) était la plus fréquente (25 %), suivie par l’amputation de l’artère carotide interne (ACI) (15 %). L’amputation de l’ACM, du M3 de l’ACM, l’amputation conjointe de l’ACM et de la ACI, ainsi que de l’extrémité distale du tronc basilaire étaient estimées chacune à 10 %. Et en fin l’amputation de l’artère cérébrale antérieure et postérieure, de l’artère cérébelleuse supérieure et de l’artère vertébrale, étaient estimées, chacune à 5 %.

La séquence 3DTOF est un marqueur potentiel, du volume total de tissu cérébral fonctionnellement altéré, pouvant potentiellement substituer la séquence de perfusion, dans l’indication d’une technique de reperfusion urgente. La corrélation entre les anomalies vasculaires objectivées à la séquence 3DTOF, et les territoires vasculaires infarcis en séquence de diffusion, a permis d’établir un mismatch 3DTOF-perfusion, lequel s’est avéré un facteur prédictif de l’efficacité d’une revascularisation urgente.