(1) Connaître les caractéristiques en IRM des infections cérébrales communes chez les individus VIH.

(2) Illustrer les aspects typiques de la toxoplasmose, la leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP), le lymphome, l’encéphalite à VIH et la cryptococcose du système nerveux central (SNC) chez les patients VIH-positifs.

(3) Préciser l’apport de l’IRM dans l’orientation étiologique de ces infections.

Message à retenir Une analyse méthodique des anomalies en IRM, en confrontation avec les données clinicobiologiques et notamment le taux de CD4, rend plus facile le diagnostic étiologique d’une infection opportuniste cérébral chez le VIH.

La fréquence des atteintes neurologiques au cours de l’infection par le VIH et leur gravité imposent de les envisager fréquemment dans les hypothèses diagnostiques. L’IRM est la modalité d’imagerie la plus sensible et le gold standard pour différencier ces manifestations.

Ainsi, toute image d’abcès cérébral doit faire évoquer en premier une toxoplasmose cérébrale et débuter le traitement d’épreuve. L’absence d’amélioration radio-clinique à j10 doit faire redresser le diagnostic vers le lymphome cérébral primitif, qui présente parfois des aspects non spécifiques en imagerie.

Devant une atteinte de la substance blanche, l’extension vers les fibres en U permet de distinguer la LEMP de l’encéphalite à VIH.

La dilatation kystique des espaces de Virchow Robin est pathognomonique de la cryptococcose neuro-méningée.

Toutefois, certaines infections opportunistes ne présentent pas d’aspect spécifique en imagerie.

Les infections cérébrales sont fréquentes et précoces chez le VIH.

Malgré un tableau clinique non spécifique, l’aspect IRM en confrontation avec le taux de CD4 permet d’évoquer le diagnostic étiologique afin de commencer le traitement adéquat dans les brefs délais (Fig. 1, Fig. 2).