La prise alimentaire assure les apports énergétiques et nutritionnels indispensables à la survie de l'organisme. De très nombreux signaux, de natures et d'origines multiples, sont intégrés au niveau du système nerveux central, pour assurer ces fonctions. Certains signaux proviennent du milieu interne de l'organisme, d'autres de l'aliment ou de l'environnement, d'autres enfin sont liés aux habitudes, aux croyances ou à la thymie par exemple. On parle alors des contrôles homéostasique, hédonique et cognitif de la prise alimentaire. Sous-tendant le comportement ingestif, ce sont donc plusieurs circuits neuronaux du système nerveux central qui interagissent entre eux, la résultante conduisant à l'homéostasie énergétique et nutritionnelle, c'est-à-dire au maintien du poids corporel et au bon fonctionnement de l'organisme. Aujourd'hui, cet équilibre est parfois mis en péril car les structurations et interactions entre les différents circuits nerveux sont mal adaptées aux modes de vie et aux pressions environnementales. Nous exposons ici les principaux acquis récents du contrôle de la prise alimentaire, sous l'angle neurophysiologique, à travers les apports des modèles animaux ou de la chirurgie.