On observe depuis plusieurs décennies, une augmentation de la fréquence des pollinoses. Il est bien établi que les facteurs climatiques influencent les variations de pollinoses. Cependant, la relation entre les facteurs climatiques et la sensibilisation cutanée n’a pas été étudiée.

L’étude était menée à partir de dossiers de consultation d’allergologie de l’hôpital des FSI sur une période de 5 ans. Tous les dossiers concernant des patients polliniques ont été étudiés. Les facteurs climatiques tels que pluviométrie, vent et humidité ont été recueillis de la station de météorologique Tunis Carthage. La liaison entre deux variables quantitatives (les facteurs climatiques et sensibilité aux pollens) a été étudiée par le coefficient de corrélation de Pearson et en cas non validité par le coefficient de corrélation des rangs de Spearman.

Notre étude a intéressé 2020 patients consultant pour une symptomatologie allergique, 750 d’entre eux étaient polliniques. Elle a révélé la présence d’une corrélation entre certains facteurs climatiques et la sensibilisation cutanée. On a noté que les pics des pollens des arbres et des graminées surviennent après les pics de pluviométrie. Les variations des vitesses de vents correspondant à quelques pics de sensibilisation aux arbres et aux graminées. La corrélation statistiquement significative était constatée entre la sensibilisation aux graminées et le vent moyen. Enfin pour l’humidité la seule corrélation statistique a été constatée avec les herbacés.

La corrélation significative entre le vent moyen et la sensibilisation aux graminées est expliquée par le fait que les graminées sont anémophiles. La sensibilisation aux herbacés était corrélée d’une manière significative avec l’humidité parce que la pollinisation des herbacés se fait préférentiellement par temps humide. Nos résultats sont relatifs par manque de compte pollinique.

Les facteurs météorologiques influencent la sensibilisation cutanée à certain pollen en particulier le vent moyen et l’humidité.