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CS06 - 09/04/08

Doi : DOU-10-2007-8-HS1-1624-5687-101019-200600308 

F. Habuda

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La douleur neuropathique, thème de ce congrès, nous amène à approfondir notre réflexion sur nos pratiques soignantes. En effet, cette douleur ou plutôt ces douleurs particulières sont insuffisamment prises en compte car trop souvent méconnues, sous-estimées ou diagnostiquées tardivement.

Si comme de nombreux soignants nous ne sommes pas des spécialistes de ces douleurs, nous devrions nous prévaloir d’une pratique clinique pour les identifier et les évaluer.

Nous le verrons, plusieurs outils sont à notre disposition pour évaluer et préciser ces douleurs.

Pourtant dans notre prise en charge journalière du patient (toilettes, mobilisations, investigations, traitements,….) ces outils sont peu utilisés en première intention, mais pour préciser le diagnostic, ils doivent s’imposer pour une mesure rapide et fiable des composantes fines de ces douleurs.

L’outil initial, simple et déterminant, est l’attention portée au patient, à chaque instant, en maintenant exacerbées nos capacités naturelles : nos oreilles pour écouter, nos yeux pour observer, nos mains pour sentir, notre langue pour questionner, notre cerveau pour comprendre.

Ce comportement est-il spécifique de la douleur neuropathique ? Il ne semble pas car les douleurs nociceptives ou psychogènes méritent la même capacité d’attention, le même investissement relationnel.

Force est de constater que les douleurs, malgré tous les efforts entrepris depuis plusieurs années, sont encore insuffisamment décelées, évaluées et par conséquent traitées.

Pourtant la palette des traitements antalgiques efficaces mise à disposition est de plus en plus étendue, le phénomène douloureux est de mieux en mieux compris, les outils pour évaluer les douleurs toujours plus adaptées. Quel frein à cette évolution ? Certainement, les mentalités.

Face à ce constat l’infirmière a un rôle primordial à jouer. Détecter et évaluer la douleur chez les patients communicants ou discommunicants est un acte de soins à part entière qui doit être considéré comme la pierre angulaire de la construction antalgique et qui donne ici tout son sens au rôle propre infirmier.

Interrogeons-nous

En service de court et moyen séjour, une évaluation quantitative de la douleur est-elle notée sur la feuille de surveillance clinique au même titre que le chiffre de la tension artérielle ou de la température ?

En long séjour ou maison de retraite est-il pratiqué une évaluation de la douleur à l’entrée du patient avec une évaluation régulièrement programmée ?

Quand la douleur devient symptôme ou maladie les transmissions comportent-elles une cible « douleur aiguë » ou « douleur chronique » ?

Est-il précisé l’heure de l’évaluation pratiquée ?

Lors de la prescription d’un antalgique l’évaluation de son efficacité est-elle réalisée ?

Enfin utilise-t-on au sein de chaque service une méthodologie axée sur le contenu de l’évaluation afin de le synthétiser et le systématiser pour ne plus voir écrit « douleur +++ », « ne se plaint pas », ou observer des évaluations tronquées, inexploitables ?

Une grille de lecture simple rassemble l’essentiel de ce l’on doit voir apparaître dans une évaluation par un moyen mnémotechnique qui permet de rationaliser les informations : le C.O.Q.

  • C → Comment est ressentie la douleur ? Recueillir une donnée quantitative et une ou des données qualitatives ;
  • O → Où se situe-t-elle ? Recueillir une ou des données topographiques ;
  • Q → Quand est-elle présente ? Recueillir une ou des données temporelles.

Dans un deuxième temps nous devrons affiner l’évaluation avec les outils adaptés au type de douleur diagnostiqué, tout en approfondissant notre connaissance du patient et le contexte douloureux. La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable. La subjectivité du patient et celle du soignant modifie la tonalité de la perception douloureuse, obligeant d’élargir notre compréhension du malade, de sa plainte à un ensemble de facteurs psycho-sociaux susceptibles d’amplifier ou d’entretenir la douleur, ce qui en fait toute sa complexité.

Il est donc indispensable, dans cet environnement, de cerner au mieux les éléments objectifs et d’objectiver au plus juste les aspects subjectifs de la douleur pour rester le plus proche possible de la réalité du patient. Écouter la plainte, tenter de l’analyser, disséquer le mécanisme de la douleur, utiliser les ressources du patient sont autant de leviers pour l’aider à mieux comprendre le phénomène douloureux et ses répercussions.

Dans ce contexte les douleurs neuropathiques se positionnent sur un plan subjectif, faisant appel à des intensités (souvent complétées par des notions de gêne, de pénibilité) et à des sensations, mais aussi sur un plan objectif, faisant appel à des localisations en regard ou éloignées du traumatisme et à des réactions dues à l’altération de la sensibilité.

Souvent chroniques, à distance d’une lésion, d’une infection ou dans le contexte d’une maladie elles usent, fragmentent, déstabilisent, isolent. Ces douleurs sont parfois du domaine de l’irrationnel pour le patient et son entourage avec une impression d’étrangeté.

La spécificité de la douleur neuropathique, par ses différentes formes cliniques, donne une résonance particulière à la place des soignants. Les descriptions que nous font les patients de leurs douleurs, les mots exprimés, utilisant des mots-clés caractéristiques, demandent vigilance, compétences, connaissances pour aider à l’identification et à l’évaluation de ces douleurs basées essentiellement sur l’observation clinique.

Le regard porté à autrui, la sensibilisation et la formation de l’ensemble de l’équipe, la prévention, l’interdisciplinarité, l’évaluation, la transmission sont autant de vecteurs susceptibles d’être un gage de qualité dans la prise en charge.

La détection, l’évaluation des douleurs et des douleurs neuropathiques en particulier, ne sont pas chose facile mais il ne dépend que de nous, de nous servir de tous nos sens pour rendre plus sensé ce qui peut parfois être du non-sens.


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Vol 8 - N° HS1

P. 16-17 - octobre 2007 Regresar al número
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