O15 - 09/04/08
Le traitement de la douleur neuropathique (DN) reste difficile malgré la mise à disposition de nouvelles molécules ces dix dernières années. L’évaluation de l’efficacité des traitements est réalisée de façon globale (modification de l’EVA) dans des populations dont l’étiologie lésionnelle (diabète, zona) est classique, et plus récemment en fonction des symptômes. Parmi les moyens d’analyse de cette efficacité, le calcul du NNT (nombre de patients à traiter pour un bénéficiant d’une efficacité) et le NNH (nombre de patients traités pour un présentant un effet indésirable) permet de comparer certains traitements entre eux. Les antidépresseurs tricycliques (ADP) et les antiépileptiques (AE) sont les mieux documentés. Les ADP sont les plus efficaces, la différence étant mineure entre les différentes molécules de cette classe, mais au prix des effets indésirables constants et les plus marqués. Les IRS sélectifs ne sont pas efficaces, alors que les IRS-NA (venlafaxine, duloxétine) ont un effet dans certains modèles de douleur neuropathique périphérique. En première intention sont surtout proposés les AE, avant tout la gabapentine ou la prégabaline dont l’efficacité est documentée dans divers modèles de douleur neuropathique périphériques ou centrales. Les AE peuvent être efficaces sur tous les symptômes caractéristiques de la DN. Certains morphiniques (oxycodone) sont efficaces mais au prix d’effets indésirables marqués. Certaines DN résistent souvent aux traitements (secondaires aux infections HIV ou post-chimiothérapies). Dans les DN focalisées, une place particulière doit être faite au traitement topique, aux effets systémiques quasi nul, avec la lidocaine en compresse imprégnée ou la capsaicine, souvent efficaces sur l’allodynie dynamique ou la brûlure continue. Du fait du manque d’études contrôlées dans le traitement des DN centrales, on adopte les recommandations de prescriptions dans les DN périphériques. D’autres situations cliniques (DN post-chirurgicales, cancéreuses) n’ont fait l’objet que d’essais limités ou non randomisés avec diverses molécules. Par ailleurs, la séméiologie des DN est variée, et l’évaluation de l’efficacité d’une molécule donnée sur un symptôme donné (douleur continue, paroxystique, provoquée) présente un intérêt et devrait faire l’objet d’études mieux documentées.
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Vol 8 - N° HS1
P. 39 - octobre 2007 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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