TO53 - 09/04/08
F. Henry [1],
L. Loret [2],
E. Boujassy [3],
A.C. D’Abadie [4],
M. Perriot [1],
F. Clère [1]
Ver las filiacionesIntroduction et objectifs : Il est recommandé de proposer au patient douloureux chronique une prise en charge globale. Notre pratique de structure ressource pour l’évaluation et le traitement de la douleur nous amène à rencontrer deux grands types de problématiques : les douleurs diffuses, souvent étiquetées fibromyalgie, et les douleurs plus localisées. Notre pratique clinique auprès de ces patients nous a amenés à nous poser 2 questions : Existe-t-il une différence en termes de profil psychologique pour ces 2 populations ? Et si oui faut-il proposer une prise en charge différente ?
Matériel et méthode : Étude prospective sur 1 an basée sur les entretiens d’évaluation réalisés par le psychologue clinicien de l’équipe auprès de 85 patients.
Résultats : 32 % des patients présentent des douleurs diffuses (DD) et 68 % des douleurs non diffuses (DND). Les résultats comparatifs sont les suivants : antécédents dépressifs : 37 % (DD) vs 39 % (DND) ; épisode dépressif majeur actuel : 22 % vs 14 % ; personnalité anxio-dépressive : 37 % vs 26 % ; troubles paniques actuels : 11 % vs 12 % ; troubles du sommeil : 78 % vs 30 % ; prise chronique de benzodiazépines : 44 % vs 31 %.
Conclusion : Il n’est pas retrouvé de différence significative entre les profils psychologiques des deux groupes en dehors de la variable sommeil. Peu importe la nature des douleurs, une personnalité anxio-dépréssive et des antécédents dépressifs antérieurs aux douleurs contribuent à la majoration de la perception douloureuse. Que la douleur soit diffuse ou non, une approche psycho-corporelle adaptée au patient est discutée, associant relaxation et techniques cognitivo-comportementales. L’objectif est alors de faire évoluer les cognitions et les comportements acquis au cours de la pérennisation douloureuse. Enfin en cas de douleurs diffuses, la prise en charge du trouble du sommeil est primordiale. Celle-ci doit notamment limiter la prise chronique de benzodiazépines, telles que le clonazepam, qui sont à l’origine d’une dépendance et d’altérations du sommeil profond réparateur (Clère F, Henry F, Perriot M. Douleurs 2006;7:314-7).
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 8 - N° HS1
P. 90 - octobre 2007 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?