Caractérisation de l’expression des alarmines et des variants A-SAA dans la polyarthrite rhumatoïde débutante - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La surexpression des protéines sérum amyloïdes A (A-SAA) et S100 (S100A8, S100A9) a été largement décrite dans la polyarthrite rhumatoïde (PR). Cependant, la modulation de l’expression des variants A-SAA (SAA1α, SAA1β, SAA1γ, SAA2α, SAA2β) dans la PR débutante est moins documentée. L’objectif de cette étude est de :
– déterminer si l’expression des variants SAA et des protéines S100A8/S100A9 est augmentée chez les patients atteint de PR débutante et naïfs de tout traitement ;
– d’examiner si on observe une diminution de l’expression après 12 mois de traitement chez les patients en rémission ;
– si on peut utiliser ces protéines comme marqueurs compagnons pour améliorer le suivi thérapeutique.
Patients et méthodes |
Cent patients souffrant de PR débutante, naïfs de traitement DMARDs, et 100 contrôles sains ont été inclus dans l’étude. Les 5 variants A-SAA et les protéines S100A8/A9 ont été simultanément quantifiés dans le plasma par spectrométrie de masse de type LC-MS/MS. L’expression de ces protéines a été comparée entre les PR débutantes et les contrôles, puis dosée chez les patients PR après 12 mois de traitement (T12). Les patients PR ont ensuite été classés en bons répondeurs (R) et non-répondeurs (NR) selon les critères EULAR. En outre, parmi les traitements à T12, deux groupes de patients ont été identifiés : un premier groupe recevant du méthotrexate en monothérapie, et un second groupe recevant des biologiques.
Résultats |
Une augmentation significative des variants SAA1α, SAA1β et SAA2α est observée chez les patients PR par rapport aux contrôles sains et diminue dans le groupe R après 12 mois de traitement biologique. D’autre part, l’expression des alarmines est augmentée dans les PR par rapport aux contrôles sains, mais reste cependant élevée après 12 mois de traitement. Aucune différence n’est observée entre les groupes R et NR.
Discussion |
Seuls 3 variants sont augmentés dans la PR et, contrairement à la A-SAA total, les variants SAA1α et spécifiquement SAA2α sont corrélés à plusieurs paramètres cliniques (DAS28-CRP, SDAI, SJC, HAQ, VAS). En outre, nous avons observé que la réponse au traitement n’était observée que pour la SAA1α, SAA1β et SAA2α chez les bons répondeurs sous thérapie biologique mais pas après une monothérapie par méthotrexate. Concernant les alarmines, leur taux d’expression est resté élevé dans le plasma après un an de traitement et aucune différence n’a été observée entre les groupes R et NR. De plus, aucune corrélation n’a été établie entre S100A8/A9 et le DAS28-CRP. L’étude suggère qu’un patient en rémission selon l’évaluation clinique peut encore présenter certains marqueurs de l’inflammation. L’utilisation des marqueurs classiques tels que le DAS28-CRP pourrait ne pas être suffisant pour évaluer le processus inflammatoire.
Conclusion |
Les variants SAA1α, SAA1β, SAA2α et S100A8/A9 ne répondent pas à tous les traitements précoces de la PR débutante et doivent être considérés comme des marqueurs compagnons pour améliorer le suivi de la réponse au traitement et de l’état de rémission.
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Vol 87 - N° S1
P. A126 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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