Impact des comorbidités sur l’initiation des biothérapies chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un rhumatisme inflammatoire chronique qui expose à un risque important de comorbidités. La prise en charge de la maladie est bien codifiée avec comme cible la rémission voir le faible niveau d’activité de la maladie. Cette notion de meilleur contrôle de la PR rend d’autant plus évidente la nécessité de détecter, traiter et éventuellement prévenir les comorbidités associées. Le but de notre travail était d’étudier l’association des comorbidités avec l’initiation des traitements biologiques dans la PR.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale de nos patients atteints de PR, recrutés entre 2014 et 2020. Les données sociodémographiques et cliniques ont été collectées rétrospectivement. Les comorbidités suivantes ont été recherchées : l’hypertension artérielle, le diabète, les cardiopathies, les néphropathies, un antécédent de néoplasie qui date de plus de 5 ans et autres. Une régression logistique a été utilisée pour déterminer l’impact des comorbidités sur l’initiation des biologic disease-modifying antirheumatic drugs (bDMARDs). L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS. 20. Une valeur de p<0,05 était considérée comme significative.
Résultats |
Parmi les 257 patients qui ont été inclus, 90,5 % étaient de sexe féminin. L’âge moyen était de 54,66±11,9 ans. Nos patients présentaient les comorbidités suivantes, par ordre décroissant : l’hypertension artérielle (22,5 %), le diabète (16,6 %), l’antécédent de cardiopathie (5,1 %), l’antécédent de néoplasie (2,4 %) et les néphropathies (2 %). L’hypertension artérielle (p=0,003, OR=2,36, IC à 95 % : 1,332–4,181), l’antécédent d’une maladie cardiaque (p=0,036, OR=3,01, IC à 95 % : 1,073–8,468) et l’antécédent de néoplasie (p=0,026, OR=5,07, IC à 95 % : 1,219–21,110) présentaient une association significative avec l’initiation d’un traitement biologique en analyse univariée. En analyse multivariée, l’hypertension artérielle a maintenu une association significative avec l’initiation des bDMARDs (p=0,026, OR=2,07, IC à 95 % : 1,090–3,932).
Discussion |
Les résultats de notre étude ont montré une association significative entre la présence de comorbidités et l’initiation des bDMARDs chez nos malades PR. On a constaté que les patients souffrant d’une hypertension artérielle ou ayant des antécédents de cardiopathies étaient plus susceptibles de commencer un traitement biologique, ce qui peut s’expliquer par l’utilisation préférée de traitements biologiques chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire compte tenu de leur effet protecteur sur le cœur en réduisant inflammation et par d’autres mécanismes.
Conclusion |
Dans notre contexte, la probabilité d’initier un traitement biologique chez les patients atteints de PR était affectée par les différentes comorbidités en particulier l’hypertension artérielle ce qui a été expliqué par l’effet cardioprotecteur des bDMARDs ce qui incite les praticiens à recourir à cette classe thérapeutique chez cette catégorie des patients.
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Vol 87 - N° S1
P. A139-A140 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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