Croyances sur l’utilisation des glucocorticoïdes dans la polyarthrite rhumatoïde - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Les glucocorticoïdes (GC) gardent une place importante pour contrôler l’inflammation dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) au cours des poussées et comme thérapie de transition pendant l’initiation d’un traitement de fond. L’objectif de ce travail est d’étudier les croyances des patients porteurs de PR sur l’utilisation des GC.
Patients et méthodes |
Étude transversale menée sur une période de 4 mois dans un service de rhumatologie. Les patients ayant un diagnostic de PR traités par GC ont été inclus. Les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques étaient recueillies. L’adhésion thérapeutique aux GC était évaluée par le Compliance Questionnaire of Rheumatology (CQR). Le questionnaire Belief about Medicines Questionnaire (BMQ) était utilisé pour évaluer les croyances des patients en calculant des scores de nécessité et d’inquiétude de l’utilisation des GC.
Résultats |
Quarante patients avaient répondu au questionnaire BMQ dont 71,8 % étaient des femmes et 28,2 % des hommes. La moyenne d’âge était 58,89±8,93 ans. Parmi les patients, 46,2 % avaient des comorbidités. La durée moyenne de traitement par GC était de 11,9 ans (min=3 mois ; max=30 ans) avec une dose moyenne de 8,14mg±3,01. Des déformations articulaires étaient constatées chez 42,1 % et des destructions radiographiques chez 78,9 % des patients. Une inflammation biologique était notée chez 55,6 % des patients ; 89,7 % étaient sous méthotrexate et 10,3 % sous biothérapies ; 79,5 % avaient une maladie active et 30,8 % avaient un faible niveau d’activité ou en rémission avec une moyenne du DAS 28 de 4,64±1,72 ; 69,2 % avaient un niveau d’adhérence élevé au traitement alors que 30,2 % avaient des niveaux d’adhérences faibles. La moyenne du score de nécessité était de 19,25±4,91 et la moyenne du score d’inquiétude de 14,38±4,41. Les croyances sur la nécessité de l’utilisation des GC étaient plus importantes que la peur de ce traitement avec une différence statistiquement significative (p=0,013). L’analyse analytique des facteurs liés aux croyances de la nécessité des GC a montré l’absence d’association avec les données sociodémographiques, mais de fortes croyances positives étaient associées à une adhérence thérapeutique élevée (p=0,06), à la présence de déformations articulaire (p=0,04), à la présence de destructions radiologiques (p=0,032), à l’utilisation des biothérapies (p=0,018), et à une durée de traitement plus longue (p=0,001). Un niveau élevé de peur d’utilisation des GC était associé à la présence d’autres comorbidités (p=0,042).
Discussion |
Malgré l’avènement de nouvelles thérapies au cours de la PR, les GC sont toujours utilisés dans la gestion de la PR active. Les recommandations internationales optent pour une dégression rapide des GC au cours de la PR. Dans notre travail la durée de traitement par GC était longue avec des croyances positives plus importantes que la peur de survenue d’effets indésirables. Ces croyances pourraient expliquer le corticodépendance constatée dans notre pratique quotidienne.
Conclusion |
La consommation de GC est liée à de fortes croyances positives sur la nécessité de ce traitement, plus importantes que leurs niveaux d’inquiétudes. Des études sur des échelles plus grandes sont nécessaires pour confirmer ces croyances.
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Vol 87 - N° S1
P. A144-A145 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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