Le retentissement fonctionnel de la PR dépend-il de l’âge ? - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une affection chronique qui altère considérablement la qualité de vie des patients.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence de l’âge dans l’évaluation du retentissement fonctionnel de la PR.
Patients et méthodes |
Étude transversale de type cas-témoin portant sur 224 patients atteints de PR colligés sur une période de 30 mois.
Les patients atteints de PR répondant aux critères de l’ACR 1987 et/ou EULAR 2010 ont été inclus.
Deux groupes ont été évalués :
– le 1er groupe d’étude « elderly onset Rhumatoïd arthritis » (EORA) : formé par des patients chez qui la maladie a débuté après l’âge de 65 ans ;
– le 2e groupe contrôle « young onset Rhumatoïd arthritis » (YORA) : formé par des patients chez qui la maladie a débuté avant l’âge de 65 ans.
Les paramètres suivants ont été évalués : nombre de réveils nocturnes(RN), la durée de raideur matinale en minutes (RM), l’évaluation globale de la maladie par le patient (EGP) ainsi que le score Health Assessement Questionnaire (HAQ).
Résultats |
Il s’agit de 224 patients avec un sex-ratio (F/H) à 0,34.
Dans le groupe EORA (n=60), l’âge de début de la maladie était de 69±5 ans et la durée d’évolution de la PR est de 3±2,8 années. Le début était brutal dans 23 % des cas dans le 1er groupe versus 5 % des cas dans le 2e groupe avec p=0,02.
Le début était oligo-articulaire dans 18,5 % des cas, polyarticulaire dans 81 % des cas. Un début rhizomélique a été significativement plus fréquent après 65 ans (16 % versus 2,4 % ; p=0,03). Il s’agissait d’une forme érosive dans 91 % des cas. Concernant l’activité de la maladie, la PR était significativement plus active dans le groupe EORA : DASvs (5,5±1,1 versus 4,5±1,27 ; p=0,01) et DAScrp (5,3±1 versus 4,7±0,7 ; p=0,02).
Soixante-seize pour cent des patients ≥65 ans présentaient des comorbidités au moment de l’étude contre seulement 15,1 % des patients du groupe contrôle (p=0,001).
Concernant le retentissement de la maladie, la durée de la raideur matinale était comparable entre les 2 groupes (p=0,8). Toutefois, les sujets âgés rapportaient un nombre de réveils nocturnes significativement plus important (5,3±1,95 versus 1,59±1,4 ; p<0,0001) et une évaluation globale de la maladie (EGP) plus élevée (61,7±20 versus 37,6±20 ; p<0,0001). Dans le groupe EORA, le retentissement fonctionnel évalué par le score HAQ était plus sévère par rapport au groupe témoin (2±0,85 versus 1,6±0,5 ; p<0,0001).
Conclusion |
Le retentissement fonctionnel de la PR semble être plus sévère chez les sujets âgés. En effet, la présence concomitante de comorbidités, la fragilité physique et psychique rendent le contrôle de la maladie plus complexe. Il est nécessaire d’optimiser la stratégie treat-to-target chez cette catégorie de patients afin d’améliorer la qualité de vie et diminuer la morbidité.
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Vol 87 - N° S1
P. A148 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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