Accompagnement du patient atteint de polyarthrite rhumatoïde (PR) en médecine générale : enquête de pratiques - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Les dernières recommandations de la SFR ont souligné le rôle important du médecin généraliste (MG) dans la détection de la PR en coordination avec le rhumatologue. Son rôle est également primordial pour le suivi personnalisé du patient, de ses traitements et de la prise en charge des comorbidités. L’objectif de l’étude était d’évaluer les pratiques des MG concernant la prise en charge thérapeutique des patients atteints de PR.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une enquête quantitative et descriptive par questionnaire. Celui-ci comprenait 3 parties : aspects sociodémographiques, pratiques et connaissances dans la PR, lien ville-hôpital et collaboration pluriprofessionnelle. Il était constitué de 34 questions à choix multiples et 2 questions à réponse ouverte courte. Le questionnaire a été élaboré par un groupe expert de pharmaciens et médecins hospitaliers spécialisés en rhumatologie, validé par des médecins généralistes, puis envoyé par mail en juillet 2019 par l’Union régionale des professionnels de santé médecins à l’ensemble des MG de la région Auvergne Rhône Alpes.
Résultats |
Parmi les 4644 MG destinataires du questionnaire, 247 réponses ont été obtenues (5,3 % des MG). Les répondants étaient principalement des femmes (58 %) âgés en moyenne de 46,7 ans. Au total, 6 % seulement ont déclaré ne pas rencontrer de difficultés particulières dans la prise en charge des patients. Les difficultés étaient liées, par exemple, aux stratégies thérapeutiques mal connues (69 %) et à la gestion des effets indésirables éventuels (55 %). Leur rôle dans la prise en charge des comorbidités était essentiel pour 49 % des MG et 35 % estimaient avoir une place très importante dans le suivi de tolérance du traitement. Au total, 62 % des MG déclaraient avoir déjà identifié des causes de non-adhésion (dont les effets indésirables ressentis et les croyances négatives sur le médicament). Concernant les thérapies ciblées, la majorité des répondants ne se sentaient pas à l’aise (91 % avec les thérapies synthétiques per os et 63 % avec les biothérapies injectables). Selon 58 % des répondants, les thérapies ciblées devaient être utilisées préférentiellement en monothérapie. Concernant l’adhésion médicamenteuse, 67 % des MG étaient prêts à consacrer un temps additionnel en fin de consultations pour l’explorer et la renforcer, s’ils étaient formés et rémunérés. La volonté de participer à un programme collaboratif avec les professionnels hospitaliers et les pharmaciens de ville pour améliorer l’adhésion dans la PR était partagée par 61 % des MG. Les freins étaient liés principalement à un manque de temps et à un nombre faible de patients concernés dans leur patientèle.
Conclusion |
Au travers de cette enquête par questionnaire, les MG estiment leur place comme importante dans le parcours des patients atteints de PR. Néanmoins, ils expriment certaines difficultés dans leur prise en charge médicamenteuse (détection de facteurs de non-adhésion, nouvelles thérapies et place dans la stratégie thérapeutique…). Il ressort aussi une volonté des MG de s’impliquer davantage pour améliorer l’adhésion médicamenteuse de leurs patients. À l’issue de cette enquête, une étude qualitative a été conduite pour approfondir les freins et leviers des MG quant à leur implication dans un projet collaboratif d’accompagnement du patient.
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Vol 87 - N° S1
P. A160-A161 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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