Spondylodiscite brucellienne en milieu rhumatologique : à propos de 8 observations - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La brucellose est une anthropozoonose encore endémique en Tunisie. Les formes focalisées se caractérisent par la fréquence des localisations ostéoarticulaires observées dans 10 à 85 % des cas selon les séries et qui sont dominées par les spondylodicites. Le but de notre étude était de déterminer les caractéristiques cliniques, radiologiques, thérapeutiques, et évolutives, au cours des spondylodiscites brucelliennes (SPDB).
Patients et méthodes |
Nous avons conduit une étude rétrospective descriptive incluant 8 patients souffrant de SPDB colligés à l’hôpital Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie entre janvier 2009 et août 2019. Les dossiers des patients ont été analysés, et les données sociodémographiques, clinicobiologiques et radiologiques, ont été recueillies.
Résultats |
Il s’agit de 4 hommes et 4 femmes (3 agriculteurs, 3 femmes au foyer, un berger) d’âge moyen de 51,5±9,57 ans. L’origine des malades était rurale dans tous les cas. La notion de consommation de lait cru et le contact avec les animaux étaient rapportés chacun dans 62,5 % des cas. Le délai moyen de consultation était de 160±100jours. La majorité des malades avaient une fièvre, des sueurs nocturnes, et une altération de l’état générale associée à des lombalgies inflammatoires chez tous les patients. Les principaux signes neurologiques rapportés étaient un déficit neurologique à type de paraparésie chez un patient. Une compression médullaire chez 2 patients. À la biologie un syndrome inflammatoire biologique était noté dans 70 % des cas. Les radiographies standards avaient montré un pincement discal chez tous les patients±érosions des plateaux vertébraux. Le disque L4–L5 était le plus fréquemment touché (37,5 %) suivi par le disque L3–L4 (25 %). Une TDM du rachis atteint était réalisée chez 6 patients montrant une atteinte discovertébrale dans 62,5 % des cas, des abcès épiduraux et au niveau de psoas dans 25 % des cas. L’IRM rachidienne était réalisée chez 7 malades objectivant une atteinte lombaire unifocale dans la plupart des cas. L’association à des abcès épiduraux, paravertébraux au niveau de psoas était rapportée dans deux cas. Une épidurite était notée chez 5 malades étant surtout de siège antérieur. L’atteinte était bifocale à la fois dorsale et lombaire chez un patient avec une co-infection tuberculose brucellose confirmée. L’étiologie brucellienne de la spondylodiscite était confirmée dans tous les cas par la sérologie de Wright. Un traitement médical associant une double antibiothérapie : rifampicine et doxycycline était instauré chez tous les patients, un drainage décompressif des abcès paravertébraux était réalisé chez 1 patients. Un traitement chirurgical était nécessaire dans le cas ou il y’avait une compression médullaire. L’évolution était favorable dans la plupart des cas, la persistance des douleurs était notée chez 2 patients nécessitant une imagerie de contrôle.
Conclusion |
La SPDB est généralement d’évolution insidieuse entraînant un retard diagnostique et des complications neurologiques redoutables. Les aspects clinicoradiologiques de la SPDB ne sont pas spécifiques. L’atteinte est souvent lombaire unifocale. Le diagnostic de certitude repose sur la sérologie et/ou sur une preuve bactériologique. L’IRM permet le diagnostic précoce, la cartographie des lésions et la recherche d’une éventuelle complication.
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Vol 87 - N° S1
P. A223 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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