Évaluation du statut osseux et vitaminique D chez les femmes obèses : à propos de 102 cas - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La prévalence de l’obésité a augmenté dans de nombreux pays, avec un coût économique considérablement élevé. L’obésité correspond, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30kg/m2. Sa relation avec le capital osseux est prouvée. En effet, il existe une relation inverse entre le poids corporel ou l’IMC et le risque de fracture. De ce fait, pendant longtemps, les femmes obèses ont été considérées comme protégées du risque d’ostéoporose. Toutefois, différents mécanismes pathogéniques, notamment une carence en vitamine D par séquestration, peuvent être à l’origine d’une perte osseuse dans les populations obèses augmentant ainsi le risque d’ostéoporose et de fractures. L’objectif de notre étude est de déterminer le statut osseux et vitaminique D dans une population obèse.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective descriptive menée sur une durée totale de 5 ans entre 2015 et 2020, portant sur des patients obèses chez qui l’IMC était ≥30kg/m2. Les données sur le statut osseux et vitaminique D des patients ont été recueillies et analysées.
Résultats |
Nous avons recensé 102 patientes dont l’IMC était ≥30kg/m2. L’âge moyen était de : 64,7 ans (écart-type=10,08) avec des extrêmes allant de 35 ans à 95 ans. Les comorbidités retrouvées principalement étaient : cardiovasculaires chez 53,9 % des cas, un diabète chez 16,6 % des cas, une dyslipidémie chez 11,7 % des cas et une arthrose (tous sites confondus) chez 17,6 %des cas. Le taux de calcium sanguin et de phosphore était normal chez toutes les patientes. Une PTH était élevée chez 8,8 % des cas, un taux de vitamine D bas chez 83,3 % des cas. Le T score moyen au niveau du rachis lombaire était à −2,07 (écart-type=1,39), au niveau du col fémoral était à −1,05 : (écart-type=1,03). Au niveau du fémur total était à −0,82 (écart-type=1,07), au niveau du 1/3 distal du radius, il était à −2,13 (écart-type=1,55) et au niveau ultra-distal du radius, il était à −1,15 (écart-type=1,30). Une ostéoporose post-ménopausique était notée chez 8 % des cas, une ostéoporose secondaire chez 34,3 % des cas, une ostéopénie chez 39,2 % des cas et une densité minérale osseuse normale chez 7,8 % des cas. Les fractures étaient retrouvées chez 35,2 % réparties comme suit : 77 % sévères et 16,6 % non sévères. Une supplémentation en vitamine D a été faite chez 78 % des cas. Toutes les patientes ostéoporotiques ou ayant une fracture ont reçu un traitement anti-ostéoporotique, avec une durée moyenne de traitement de 27,51 mois (écart-type=25,43). Un gain densitométrique a été constaté chez 21,5 % des patientes traitées. Aucune refracture n’a été notée.
Conclusion |
L’obésité semble ne pas être un facteur protecteur contre la fragilité osseuse comme l’on pensait avant, en effet la prévalence de la perte osseuse et de la carence en vitamine D sont assez fréquente chez les obèses comme le montre notre étude avec un risque non négligeable de fractures.
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Vol 87 - N° S1
P. A228-A229 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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