L’os et la stéatopathie hépatique non alcoolique dans la polyarthrite rhumatoïde : un risque méconnu ? - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Le but de ce travail était d’étudier l’impact de la présence d’une stéatose hépatique non-alcoolique (Non alcoholic fatty liver disease ̶ NAFLD) chez nos patients avec polyarthrite rhumatoïde (PR) sur leur densité minérale osseuse (DMO) et la prévalence des fractures vertébrales (FV).
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude transversale rétrospective sur 300 patients atteints de PR. Les patients ayant bénéficié d’une échographie abdominale et d’une évaluation osseuse (ostéodensitométrie et FV) au cours de la même année ont été inclus. Les patients souffrant d’une maladie hépatique secondaire (virale, alcoolique et auto-immune) ont été exclus. Le diagnostic de la stéatose hépatique a été fait sur la base des données échographiques. Nous avons utilisé le score FIB-4 pour évaluer la sévérité de la stéatose. Cet indice est calculé à partir des taux de transaminases et plaquettes rapportés à l’âge du patient. Le seuil FIB-4<1,3, plus adapté à la stéatose, a été retenu pour déterminer les patients qui n’ont pas de fibrose. Les fractures vertébrales prévalentes (FV) ont été évaluées sur des radiographies du rachis thoraco-lombaire de profil en utilisant la classification semi-quantitative de Genant. Nous avons inclus dans l’analyse les fractures vertébrales de grade 2 et plus. Les données cliniques et biologiques en rapport avec l’ostéoporose, la PR et la stéatose (les enzymes hépatiques, le profil lipidique, la vitamine D, l’hormone parathyroïdienne, le phosphore, le calcium, les plaquettes et l’hémoglobine) ont été recueillies. Nous avons effectué une comparaison des patients avec et sans stéatose et une analyse des sous-groupes en utilisant les tests chi2 et t de Student avec le logiciel SPSS. 20.
Résultats |
Sur les 168 patients PR étudiés, 26,2 % (44) présentaient une stéatose hépatique. Ces patients avec stéatose étaient plus âgés (p=0,04), obèses (p=0,002), fréquemment associés au diabète (p=0,02), au syndrome de Sjögren (p=0,0001), à un taux de cholestérol total (p=0,02) et à des gamma-glutamyl transférase (GGT) (p=0,008) plus élevés. Les PR avec NAFLD et un indice FIB supérieur à 1,3 présentaient une DMO lombaire significativement plus basse (p=0,009) et plus de FV (p=0,036). Cependant, les patients avec NAFLD présentaient numériquement des DMO supérieurs à leurs homologues sans stéatose, mais sans que ceci soit significatif.
Discussion |
Les études sur l’impact osseux de la stéatose hépatique non alcoolique chez l’homme sont controversées. Néanmoins, une dernière méta-analyse objective un risque augmenté de FV chez les patients sains avec NAFLD sans effet sur la DMO. Ce résultat discordant est probablement expliqué par la représentabilité des patients avec NAFLD avancée dans les échantillons étudiés. Dans notre étude, l’association était évidente avec les FV et la DMO lombaire dans le sous-groupe avec stéatose relativement avancée. Cet effet pourrait être dû aux altérations induites par un foie malade sur le métabolisme osseux ou l’effet ostéoclastogène des enzymes hépatiques.
Conclusion |
Nos résultats montrent que nos patients PR avec une stéatose hépatique et un FIB-4>1,3 présentaient une DMO lombaire basse et une prévalence importante de FV.
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Vol 87 - N° S1
P. A23 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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