Particularités de la névralgie cervicobrachiale chez le sujet âgé - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La névralgie cervicobrachiale (NCB) est un motif de consultation fréquent en médecine générale et particulièrement en rhumatologie. Elle est plus fréquente chez l’adulte actif mais qui n’est pas rare chez les personnes âgées. L’objectif de notre étude était d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives de la NCB chez le sujet âgé particulièrement en milieu hospitalier.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les dossiers de patients hospitalisés dans le service de rhumatologie à l’hôpital Taher Sfar à Mahdia pour une NCB d’origine commune durant la période entre janvier 2012 et juillet 2020.
Résultats |
Parmi 100 patients hospitalisés pour une NCB, 30 patients avaient un âge supérieur à 65 ans soit 30 % des hospitalisations. Le sex-ratio (H/F) était de 1/5 (25 femmes et 5 hommes). L’âge moyen était de 70,4±4,6 ans [65–83]. Les comorbidités associées étaient dominées par l’HTA dans 63,3 % des cas, le diabète dans 36,7 % des cas. La durée moyenne d’évolution des symptômes était de 28 mois [15jours à 12 ans]. La symptomatologie était d’évolution chronique chez 21 patients (70 %), subaiguë chez 5 patients (16,7 %) et aiguë chez 4 patients (13,3 %). La moyenne de l’EVA douleur au moment de l’hospitalisation était de 6,8±1,2 [4–9], sachant que 19 patients avaient une NCB hyperalgique (63,3 %). La NCB est bilatérale dans 60 % des cas, d’horaire mécanique dans 53,3 % et inflammatoire dans 20 % des cas. Une topographie radiculaire systématisée était notée chez 50 % des cas soit un trajet C5, C6, C7 et C8 dans respectivement 6,7 %, 23,3 %, 16,7 % et 3,3 % des cas. Par contre, la NCB était mal-systématisée dans 50 % des cas. Les radiographies standards du rachis cervical étaient en faveur d’une uncarthrose associée à une discopathie dans 33,3 % des cas et de signes de discopathie isolée dans 26,7 %. L’IRM cervicale a trouvé ses indications chez 17 patients, notamment en cas d’échec du traitement médical, de troubles neurologiques associés, de discordance radio-clinique ou de suspicion de NCB symptomatique. L’IRM avait objectivé des signes de discopathie dans tous les cas, un canal cervical étroit et/ou rétréci chez 11 cas (36,6 %), des lésions de myélopathie cervicarthrosique chez 5 cas (16,6 %) et une hernie discale chez seulement 3 cas (10 %). Sur le plan thérapeutique, tous nos patients étaient traités par des antalgiques avec un recours au palier II chez 53,3 % et aux morphiniques chez seulement 2 patients. La prescription des anti-inflammatoires non stéroïdiens était notée chez 53,3 %, de prégabaline chez 30 % des patients qui avaient une symptomatologie neuropathique rebelle. Une corticothérapie était indiquée en bolus intraveineux, par voie injectable et par voie orale dans respectivement 36,7 %, 23,3 % et 10 % des cas. La rééducation fonctionnelle était prescrite après la phase aiguë dans 43,3 % des cas. Le recours au traitement chirurgical était indiqué chez seulement 4 patients. L’évolution était marquée par une amélioration nette à la sortie (> 50 % de l’EVA initiale) dans 56,7 % des cas.
Conclusion |
La NCB du sujet âgé est certes plus rare que celle de l’adulte jeune, mais elle pose plus de problèmes thérapeutiques devant la fréquence des comorbidités et la fragilité du terrain. La prise en charge se base sur les antalgiques avec la rééducation fonctionnelle avec moins de recours aux morphiniques, aux AINS, à la corticothérapie et à la prégabaline.
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Vol 87 - N° S1
P. A251-A252 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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