Les arthropathies de la sternoclaviculaire en rhumatologie - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Bien que superficielle et accessible à l’examen clinique, l’articulation sternoclaviculaire (SC) est souvent oubliée. Les douleurs d’origine sternoclaviculaire peuvent être trompeuses, et miment une douleur viscérale ou cervicale. L’objectif de cette étude était de déterminer les caractéristiques cliniques, radiologiques ainsi que le profil étiologique des arthropathies de la SC.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 50 patients présentant une arthropathie SC diagnostiquée dans le service de rhumatologie de l’institut Kassab entre 2006 et 2019.
Résultats |
Il s’agissait de 32 femmes et 18 hommes avec un âge moyen de 47,7±13 ans. La durée d’évolution était de 43,2±34,8 mois en moyenne. L’atteinte de l’articulation SC était bilatérale dans 56 % des cas. L’arthropathie SC était asymptomatique et détectée fortuitement à l’imagerie chez 58 % des patients. Un gonflement articulaire a été noté chez 32 % des patients (n=16) associé à de la fièvre chez deux patients. Une douleur à la palpation de l’articulation SC a été notée chez 34 % des patients (n=17). Un syndrome inflammatoire biologique était présent chez 26 % des patients (n=13). Des radiographies standards ont été réalisées chez 28 % des patients (n=14). Ils étaient normaux dans 11 cas, révélaient des irrégularités de la corticale dans 2 cas et une hypertrophie claviculaire dans un autre cas. Une échographie articulaire a été réalisée chez 38 % des patients (n=19) et elle avait révélé : une synovite (n=16), une hyperhémie au doppler (n=8), un épanchement articulaire (n=4), une irrégularité de la surface articulaire (n=4), des calcifications intra-articulaire (n=1) et une subluxation articulaire (n=1). Une tomodensitométrie (TDM) a été réalisée chez 84 % des patients (n=42). Elle avait révélé des érosions (n=23), une condensation sous-chondrale (n=12), des géodes (n=9), un épaississement synovial (n=6), une hyperostose (n=3), un vide intra-articulaire (n=3), un épanchement articulaire (n=2), un pincement articulaire (n=1), un enthésophyte (n=1), une collection péri-articulaire (n=1) et des calcifications articulaires (n=1). L’imagerie par résonance magnétique (IRM), réalisée chez 12 patients, avait révélé : une anomalie du signal de l’articulation SC (n=6), une synovite (n=6), un rehaussement au gadolinium (n=6) et des érosions (n=4). Six patients ont bénéficié d’une biopsie de l’articulation SC et l’examen anatomopathologique avait révélé : un granulome gigantocellulaire avec nécrose caséeuse dans 1 cas, des signes de suppuration sans éléments de spécificité dans 1 cas et des tissus fibro-cartilagineux sans composante inflammatoire dans 4 cas. La spondyloarthrite (n=26) était l’étiologie la plus fréquente, un psoriasique associé été retrouvé chez 3 patients, un SAPHO (n=2), une arthrose (n=11), une polyarthrite rhumatoïde (n=3), une chondrocalcinose articulaire (n=1), une goutte (n=1), une tuberculose (n=2) et une arthrite septique à germe pyogène (n=1). L’étiologie de l’arthropathie SC est restée inconnue dans 3 cas.
Conclusion |
Les arthropathies de la SC sont rares. Le développement des moyens d’imagerie a facilité leur étude. Bien que leurs étiologies soient dominées par des causes inflammatoires et dégénératives, une origine infectieuse ne doit être méconnue.
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Vol 87 - N° S1
P. A257 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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