La capsulite rétractile (CR) est une affection de l’épaule caractérisée par l’apparition spontanée d’une douleur à l’épaule accompagnée d’une limitation de plus en plus sévère des mouvements gléno-huméraux dans toutes les directions, dont une réduction d’au moins 50 % de la rotation externe. Le but de notre étude était d’évaluer l’apport de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans le diagnostic de CR.

Étude rétrospective portant sur 11 observations cliniques de malades atteints de CR répertoriés dans le service de radiologie des urgences du CHU Ibn Rochd de Casablanca entre janvier 2014 et décembre 2018. Tous les malades ont été explorés par IRM. L’injection de gadolinium a été réalisée chez 3 patients.

L’âge moyen de nos patients était de 54,5 ans, avec un sex-ratio M/F de 0,57. L’aspect le plus fréquemment retrouvé sur les séquences pondérées en T1 était l’oblitération du triangle subcoracoïdien (72,8 %) (Tableau 1). L’aspect le plus fréquent sur les séquences pondérées en T2 sur les coupes coronales était l’épaississement du ligament gléno-huméral inférieur (LGHI) dans 100 % des cas, associé dans 72,8 % des cas à un hypersignal du LGHI. Un rehaussement capsulo-synovial intense a été retrouvé dans tous les cas d’IRM injectées.

Bien que la CR de l’épaule est avant tout de diagnostic clinique, l’IRM est un moyen efficace et non invasif pour diagnostiquer les cas douteux. Elle permet d’éliminer un diagnostic différentiel. Dans notre étude, l’épaississement associé à l’hypersignal du LGHI en T2 étaient les signes les plus fréquents, conformément aux données de la littérature, qui montrent une grande sensibilité et spécificité de ces signes dans le diagnostic de CR.