Place de l’éducation thérapeutique du patient dans la prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un rhumatisme inflammatoire chronique évoluant par poussées successives entraînant des destructions articulaires progressives et des déformations pouvant être à l’origine d’un handicap majeur altérant la qualité de vie (QDV). L’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet d’un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP) sur la qualité de vie des patients atteints de PR.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude longitudinale, de type cas/témoins et prospective sur 49 patients atteints de PR. Vingt patients ont suivi une ETP comportant 4 sessions collectives sur la gestion de la douleur, la diététique et l’économie articulaire. Une évaluation de la QDV par le EMIR court et le HAQ a été réalisé à j0, à 03 mois (3M) et à 6 mois (6M) dans le groupe éduqué (G1) puis comparée au groupe témoins (G2) à j0 et à 6M.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 54,1 ans, avec un sex-ratio H/F de 0,11. La majorité des patients étaient mariés (71,4 %), analphabètes (38,8 %), sans emplois (69,4 %) et habitaient en milieu urbain (75,5 %) la PR évoluait en moyenne depuis 11,43 ans. Elle était immunopositive pour le FR dans 77,6 % des cas et pour les anti-CCP dans 42,9 % des cas. Elle était érosive dans 93,8 % des cas. L’ostéoporose était la manifestation extra-articulaire la plus fréquente (26,5 %) suivie par le syndrome de Goujerot–Sjögren (14,28 %). Sur le plan thérapeutique, 83,67 % des patients étaient sous cs-DMARDs et 14,2 % étaient sous biothérapie. Quatorze pour cent rapportaient l’utilisation d’une aide technique et 10,2 % des patients avaient eu un traitement chirurgical en rapport avec la PR. Le HAQ moyen à l’inclusion était de 0,57±0,37 et 16,3 % des patients avaient une altération fonctionnelle significative avec un HAQ>1. La moyenne du score EMIR court était de 2,91±1,56. À la suite de l’ETP, nous avons noté une amélioration significative du HAQ pour le G1 à 3M (p=0,01) maintenue à 6M (0,04). Il était plus bas que le G2 mais sans différence significative (p=0,08). Pour le G1, la comparaison du score EMIR court global à j0 et 3M a mis en évidence une amélioration statistique significative négative (p=0,002). Cette amélioration a concerné les domaines symptômes, psychique et travail avec p=0,01 dans les trois items. Nous avons noté un maintien de cette amélioration à 6M pour le score EMIR total (p=0,03) mais également le domaine symptôme (p=0,009) et psychique (p=0,03). À 6M, la comparaison du score EMIR entre le G1 et le G2 a conclu à une amélioration du score total à la faveur du G1 avec une différence statistiquement significative (p=0,01) avec une amélioration du domaine symptôme (p=0,02), psychique (p=0,01) et social (p=0,001).
Conclusion |
Une amélioration significative de la qualité de vie et du handicap fonctionnel chez les patients atteints de PR ont été constaté après des séances d’ETP. Ainsi, cette stratégie au cours de la PR semble être indispensable pour une prise en charge globale et réussite du patient.
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Vol 87 - N° S1
P. A265 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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