L’éducation thérapeutique du patient améliore-t-elle la qualité du sommeil chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ? - 30/11/20
Resumen |
Introduction |
Afin de s’adapter à leur nouvelle condition, les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) doivent acquérir de nouvelles compétences tels que les connaissances de la maladie, la gestion des traitements médicamenteux, le coping, l’économie articulaire, etc. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact d’une éducation thérapeutique du patient (ETP) sur la qualité du sommeil.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude longitudinale, de type cas/témoins, prospective incluant 49 patients atteints de PR. Vingt patients ont suivi un programme éducatif portant sur la gestion de la douleur et l’économie articulaire. Une évaluation de la qualité du sommeil par le MOS-Sleep Scale a été réalisé à j0, à 3 mois (3M) et à 6 mois (6M) dans le groupe éduqué (G1) puis comparée au groupe témoins (G2) à j0 et à 6M.
Résultats |
L’âge moyen des patients était de 54,1 ans, avec une prédominance féminine (89,8 %). La durée moyenne de la PR était de 11,43±7,32 ans avec délais moyen du diagnostic de 2,35 ans. Le FR était positif dans 77,6 % des cas. Une luxation C1–C2 était retrouvée dans 4,1 % des cas et une coxite dans 8,2 % des cas. Tous les patients étaient sous traitement symptomatique dont 57,1 % sous corticothérapie. Concernant le traitement de fond, 83,67 % des patients étaient sous cs-DMARDs et 14,2 % étaient sous biothérapie. À l’inclusion, le sommeil était optimal dans 63,2 % des cas et la moyenne de l’indice des problèmes de sommeil était de 26,19±22,77. À la suite du programme d’ETP, la comparaison du score MOS-Sleep dans le G1, à j0 et 3M, a mis en évidence une amélioration statistiquement significative de l’indice des problèmes de sommeil (p=0,04) et du score des troubles du sommeil (p=0,02). Un maintien de cette amélioration à 6M (p=0,03) a été noté. À 6M, la comparaison entre le G1 et le G2 a conclu à une amélioration statistiquement significative de l’indice des problèmes de sommeil (p=0,02), du score des troubles de sommeil (p=0,03) et du score évaluant le sommeil à court de souffle ou avec des maux de tête (p=0,01). Par ailleurs, 90 % des patients du G1 avaient un sommeil optimal à 3M versus 55 % à j0. Cette différence était statistiquement significative positive (p=0,01) avec un maintien à 6M (p=0,008). À 6M, le pourcentage de patients ayant un sommeil optimal dans le G1 était statistiquement plus important que celui du G2 (95 % versus 72 % ; p=0,04).
Discussion |
Une seule étude a évalué l’effet d’une ETP sur le sommeil dans la littérature. Il s’agit d’une étude britannique [1 ] évaluant l’effet d’une thérapie cognitivo-comportementale sur la gestion de la fatigue à 18 semaines constatant une amélioration significative du sommeil.
Conclusion |
Une amélioration significative de la qualité du sommeil a été observée à la suite du programme d’ETP. Néanmoins, d’autres études à plus larges effectifs sont nécessaires afin d’appuyer ces résultats.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 87 - N° S1
P. A266 - décembre 2020 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?